Le mercredi 18 mai 2016, un projet de décret a été présenté devant la commission des finances de l’Assemblée nationale en vue d’annuler 256 millions d’euros de budget destiné à la Mission recherche et enseignement supérieur ou Mires. Sept Prix Nobels et un titulaire de la médaille Fields ont dénoncé cette mesure comme étant un suicide scientifique et industriel.
Bien que le gouvernement loue la qualité des travaux menés par les scientifiques français, cette coupe budgétaire risque d’handicaper les principaux organismes de recherche. L’INRA, le CNRS et le CEA perdront dans la foulée 134 millions d’euros.
Le contre-pied des autres pays
Décidément, la France ne fait pas comme tout le monde. Si dans l’Hexagone, le débat tourne autour de la coupe budgétaire, l’État fédéral allemand soutient ses chercheurs en augmentant de 75% les dépenses liées à la recherche et au développement en dix ans. De leur côté, les Américains ont également décidé de redoubler d’efforts dans les recherches sur l’énergie. Cette décision du gouvernement étonne tout de même, car les dépenses en R&D n’atteignent pas encore les 3% du PIB fixés par la stratégie Europe 2020.
Des conséquences à long terme
Cette décision de couper brutalement les crédits des organismes de recherche aura des conséquences à long terme. Certains devront arrêter les travaux en cours et d’autres seront contraints de limiter les embauches. En outre, le secteur de la recherche scientifique et des R&D aura du mal à séduire les jeunes.
Sources : lemonde, macsisit.bolgspot