Le ministère de la Santé vient de lancer un site internet permettant à tout un chacun d'accéder à une base de données référençant les 11 000 médicaments vendus en France. Un outil indispensable pour savoir comment mieux les utiliser, s'informer sur leur composition et comparer leurs prix.
Le fameux Vidal des médecins est-il en passe de partir à la retraite ? C'est la question que l'on peut se poser au regard de l'exhaustivité de la base de données publique présentée ce mardi par le ministère de la Santé : medicaments.gouv.fr. Comportant pas moins de 11 000 références de médicaments vendus en France, ce site internet est accessible librement et gratuitement.
D'après le décret publié dimanche au Journal Officiel, cette nouvelle plateforme a pour ambition de devenir la référence pour l'information des professionnels de santé, mais également pour les usagers et "les administrations compétentes en matière de produits de santé". Une bonne façon, de manière générale, de renforcer l'encadrement du bon usage des médicaments.
Un site chapoté par l'ANSM
Derrière medicaments.gouv.fr se cachent l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Union des caisses d'assurance maladie, dirigées conjointement par le ministère de la Santé.
L'objectif de medicaments.gouv.fr
La création de cette énorme base de données va servir aux usagers, plutôt que de passer par des dizaines de sites peu fiables pour arriver à leurs fins, pour accéder notamment à la composition qualitative et quantitative des substances actives des médicaments. De même, ces derniers pourront savoir quelles sont les différentes présentations vendues de tel ou tel médicament, les conditions de prescription et de délivrance, ou encore les indications thérapeutiques et les informations de sécurité sanitaire.
À noter que le prix de vente au public, le taux de remboursement et la date de suspension, de retrait ou d'arrêt de commercialisation des produits de santé sont également fournis par le site.
Signaler tout effet indésirable
La plateforme ne s'arrête pas en si bon chemin puisqu'elle propose aussi aux particuliers, chose prévue par la loi, de prendre contact avec les autorités compétentes pour alerter quant à la suspicion d'un effet indésirable lié à un médicament. Un système interactif qui pourrait bien à terme renforcer la pharmacovigilance.
Sources : LeMonde, sante.gouv, Legifrance