Le ministère souhaiterait interdire "les connexions Wifi libres et partagées" en vertu de l’état d’urgence, d’après Le Monde. Avec en ligne de mire l’anonymat sur Internet.
La Place Beauvau envisagerait différentes mesures pour cibler les internautes, parmi lesquelles l’interdiction des connexions Wifi libres et partagées. Selon Le Monde, le dispositif viserait à supprimer les connexions Wifi publiques, car elles empêchent les autorités d’identifier les internautes connectés. Dans pareil cas de figure, les contrevenants seraient exposés à des sanctions pénales. À l’heure actuelle, la loi précise que les abonnés à Internet doivent sécuriser leur connexion Wifi de manière à éviter entre autres qu’une personne n’utilise la ligne internet pour s’adonner au téléchargement illégal.
Vers l’interdiction du réseau Tor ?
Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur désire interdire et bloquer les programmes offrant la possibilité de surfer anonymement. À cet effet, Le Monde souligne que le réseau Tor pourrait être bloqué en France.
À noter que ce dernier est particulièrement apprécié par les activistes et dissidents des états autoritaires, qui peuvent grâce à lui communiquer sans être surveillés par les autorités. C’est pour cette raison que l’Iran avait été l’un des premiers états à empêcher le fonctionnement du réseau Tor. Enfin, la Place Beauvau a l’intention de surveiller les applications de VoIP en obtenant des éditeurs les clés de chiffrement relatives. Des textes de loi pourraient être très prochainement publiés en ce sens.