Au premier trimestre, l'immobilier en France ne se relève pas : les mises en chantier de logement neuf ont poursuivi leur chute, tombant à 83 929 unités, soit une baisse de 11,2 % en glissement annuel (en données brutes), selon les statistiques du ministère du Logement publiées mardi. Ces chiffres inquiétants paraissent alors que Cécile Duflot, ministre du Logement, présentait jeudi 2 mai en conseil des ministres sa loi portant sur le logement et l’urbanisme.
Les statistiques du ministère du Logement confirment ce dont on se doutait déjà : les mises en chantier atteignent un nouveau plancher, après une baisse qui devrait se stabiliser au cours de l'année avant une amélioration possible en 2014. Sur 12 mois, d'avril 2012 à mars 2013, la baisse des mises en chantier est très marquée, elle atteint 18,0 % à 335 900 unités. L'effondrement des mises en chantiers entre janvier et mars affecte tous les secteurs du logement, que ce soit l'individuel (- 14,5 %) ou le collectif (- 5,6 %). Dès le mois de mars, on signalait des chiffres alarmants pour le début de l'année (- 22 % de mises en chantier entre décembre et février). En septembre de l'année dernière, déjà, on s'inquiétait du fait que les mises en chantier atteignaient leur plus bas niveau depuis 20 ans.
Les permis de construire subissent une baisse moins marquée
Durant la même période, les permis de construire accordés pour des logements neufs sont en baisse de 6,2 %, soient 502 300 permis délivrés. Le nombre de permis accordés pour des logements neufs a en revanche augmenté de 5,5 % entre janvier et mars, à 129 499 unités. Cette progression est due aux demandes de permis pour les logements individuels (+ 21,2 % sur le trimestre), qui ont eu pour effet de contrebalancer le recul des logements collectifs, en baisse de 5,2 %. Sur l'année, la moyenne des mises en construction réelles devrait s'établir autour des 320 000 unités, soit bien en dessous de l'objectif, fixé par François Hollande, de 500 000 logements neufs par an, qui permettrait de renverser la tendance et de combler le déficit de logements dans les régions où l'offre est la plus faible.
Sources : Boursorama, Votre Argent (L'Express)