Permettant de retoucher des portraits pour obtenir des selfies façon manga, l’application Meitu compte plus de 450 millions d’utilisateurs en Asie. Elle commence également à être populaire auprès des jeunes Européens. Elle est toutefois un peu trop curieuse au goût de certains utilisateurs.
L’application chinoise Meitu figure aujourd’hui parmi les plus prisées des jeunes pour retoucher leurs selfies. Sa gratuité ne fait que renforcer son attrait, mais elle a une contrepartie.
Une curiosité malsaine
Meitu semble appliquer à la lettre le principe selon lequel l’utilisateur est le produit. En effet, dès son téléchargement, l’application demande de nombreuses permissions pour accéder à des données personnelles qui n’ont pourtant aucun lien avec ses fonctionnalités. Ainsi, Meitu demande à accéder à la géolocalisation de l’appareil, à son identifiant IMEI, mais aussi aux informations sur les appels entrants et sortants et sur la connexion WiFi. D’après certains spécialistes, l’application cherche également à savoir si le mobile est débridé.
Des données à vendre
Si sa gratuité attire les utilisateurs de smartphones, elle éveille aussi les suspicions. D’après certains experts en sécurité informatique, l’application ne serait qu’une façade pour récolter des données à vendre à des tiers. Elle rassemblerait plusieurs outils d’analyse utiles aux professionnels du marketing et de la publicité. Cependant, Meitu réfute catégoriquement ces allégations et affirme que la collecte de ces informations est nécessaire en raison de l’absence de Google Play Store en Chine. Elles seraient uniquement utilisées pour optimiser le fonctionnement de l’application.