Une étude réalisée au Pays-Bas et publiée le 1er mars par la revue British Journal of General Medicine soutient qu’un enfant sur deux diagnostiqué asthmatique ne le serait pas.
En France, pas moins de 10 % des enfants seraient diagnostiqués asthmatiques. Les spécialistes s’accordent même à dire que cette maladie ne cesse de prendre de l’ampleur, depuis quelques années. Mais alors que certains chercheurs voient dans cette recrudescence l’impact de la pollution, des scientifiques néerlandais remettent en partie en cause ce postulat. Dans une étude parue dans la revue British Journal of General Medicine, ces derniers se montrent particulièrement sceptiques à l’égard de ce phénomène.
Après avoir étudié 650 enfants diagnostiqués asthmatiques âgés de 6 à 18 ans sous traitement depuis une année au minimum, ces chercheurs ont observé que la moitié de ces diagnostics étaient faux. Ainsi, les médecins néerlandais affirment qu’un enfant asthmatique sur deux ne le serait pas, et bénéficierait d’un traitement sans raison. Pour parvenir à ce constat, les chercheurs ont passé au crible les dossiers médicaux des enfants étudiés. Et il s’est avéré que dans la plupart des cas, les examens conseillés pour vérifier et confirmer un asthme n’avaient pas été mis en œuvre. Ainsi, 16 % seulement des enfants diagnostiqués asthmatiques avaient fait l’objet de l’examen de la spirométrie, le plus important s’agissant de mesurer la fonction respiratoire.
Une prise de médicaments jugée inutile, voire risquée
L’ennui, selon les pneumo-pédiatres, c’est qu’un mauvais diagnostic suppose de facto la prise de médicaments à tort. Phénomène, sur le long terme et lorsque les doses de médicaments sont importantes, qui peut s’avérer dangereux. Par exemple, l’absorption de corticoïdes dans l’organisme peut notamment ralentir la croissance.
Afin d’éviter pareil "surdiagostic", les spécialistes invitent à consulter un pneumo-pédiatre pour effectuer l’ensemble des examens, sans oublier le bilan allergique. Rappelons par ailleurs que la moitié des enfants asthmatiques voient leur pathologie disparaître pendant la puberté.
Sources : santemagazine, bfmtv