La mortalité routière augmente pour la deuxième année consécutive

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La mortalité routière sur les routes de France s'est relevée pour la seconde année de suite en 2015
La mortalité routière sur les routes de France s'est relevée pour la seconde année de suite en 2015

La mortalité sur les routes de France s’est relevée (+2,4 %) pour la deuxième année de suite, en dépit de la répression appliquée par le gouvernement en 2015 afin d’enrayer le phénomène. Il s’agit d’une première depuis 35 ans.

Le record est fâcheux : la mortalité sur les routes est en hausse pour la deuxième année consécutive en 2015. Les nombreuses mesures prises et annoncées par le gouvernement pour lutter contre ce fléau n’auront rien changé à l’affaire. Et pour cause : la mortalité a augmenté de 2,4 %, avec 3 464 décès l’an passé. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a évoqué ce triste bilan, une première en 35 ans, dans un entretien au Parisien. En 2014, le résultat était déjà peu reluisant avec 3 384 morts, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à 2013. Rappelons que Manuel Valls affirmait au début du mandat de François Hollande souhaiter passer sous la barre des 2 000 morts à l’horizon 2020.

 

Comment expliquer cette mortalité en hausse sur les routes ?

Bernard Cazeneuve considère que cette augmentation doit être analysée au prisme de la hausse de 2,5 % du trafic sur les nationales et autoroutes. Mais il s’agirait également d’un phénomène découlant du regain des comportements à risque chez certains conducteurs. Le ministre évoque par ailleurs des vitesses excessives et un relâchement général, comportements qu’il qualifie d’irresponsables et de criminels. Une observation qui se traduit dans les faits, puisque 25 % des accidents mortels sur les 10 premiers mois de 2015 ont été provoqués par des excès de vitesse. À noter aussi que 25 % des accidents impliquent des conducteurs sous l’emprise de stupéfiants.

Reste que les mesures mises en place afin de limiter pareils accidents n’avaient pas manqué, avec l’abaissement de 0,5 g/l à 0,2g/l du taux légal d’alcoolémie pour les conducteurs débutants. Sans compter l’abaissement possible par les maires à 30 km/h de la vitesse dans leur agglomération, l’extension du parc de radars (4 200), et la répression du port de l’oreillette au volant.

 

Sources : leparisien, lemonde