Un nouveau pas pour l'humanité en 2030 ?

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Explorer Mars ne sera bientôt plus qu’un rêve devenu réalité. Les experts de la NASA sont formels d’ici une vingtaine d’années nous pourrions mettre un pied sur la planète rouge ! Même si pour l’heure actuelle trois questions techniques se posent à propos du budget de la mission, de l’entrée dans l’atmosphère et surtout des conséquences psychologiques et physiques qu’encourent les astronautes pendant cette longue isolation.  Alors prêts pour un nouveau pas de géant pour l’humanité ?

Lors d’une conférence à Washington les experts de la NASA ont révélé qu’une mission pourrait être lancée sur Mars d’ici 20 ans. Un défi que tous les experts spatiaux ont confirmé, y compris Buzz Aldrin, deuxième homme à avoir posé le pied sur la Lune. Néanmoins quelques obstacles font de l’ombre à cette exploration.

Des contraintes budgétaires

Un projet de telle ampleur nécessite des fonds importants et au risque de décevoir les grands rêveurs, le budget consacré à ce projet reste un point noir. Actuellement la somme allouée à la NASA est de 17 milliards de dollars, mais le public américain semble très enclin à un jour poser un orteil sur Mars. Pour preuve, 75 % des interrogés sont d’accord pour augmenter cette somme selon une enquête menée par Boeing et Explore Mars.

Quand bien même cette somme serait doublée, elle serait bien insuffisante puisque  de nombreux experts de la NASA estiment que le montant nécessaire pour ce genre de mission serait d’une centaine de milliards de dollars.

Et ce n’est pas la crise budgétaire qui sévit outre Atlantique qui risque d’aider ce projet. Alors que 4 % du budget fédéral était consacré au d’exploration de la Lune d’Apollo en 1960 tandis que pour cette mission d’exploration sur Mars, le budget fédéral alloué est de 0,5 %.

Mais ne soyons pas pessimistes, Mars n’a qu’à bien se tenir, pour le chef de la NASA, Charles Bolden, cette mission reste une priorité pour l’agence spatiale quoi qu’il arrive. De plus pour l’un des anciens responsable de l’exploration de la planète Mars de la NASA, Scott Hubard, cette crise budgétaire est le seul obstacle à cette exploration. Il estime qu’une exploration de la planète rouge serait possible d’ici deux décennies si le projet démarrait dès à présent.

En 2030 un second pas pour l’humanité ?

Mais en plus de la question du financement du projet, quelques zones d’ombre s'ajoutent au tableau. Le second obstacle relèverait de la recherche d’un programme qui répondrait aux défis d’ingénierie et de technologie que demande Mars.  

Il est bien connu qu’entrer dans l’atmosphère martienne n’est pas une mince affaire. L’un des soucis technique serait donc de percer l’enveloppe martienne avec un engin pesant entre 40 et 50 tonnes, puis de réfléchir sur la question du freinage de la navette pendant sa descente. Pour vous faire une idée de la difficulté, le robot Curiosity, actuellement sur Mars, est l’engin le plus lourd jusqu’alors posé sur la planète rouge : il ne pèse pourtant qu’une tonne.

Quand à la question technique du transport, Scott Hubard préconise d’utiliser un moteur nucléaire qui permettrait de réduire la moitié de la durée du trajet actuellement estimée entre six à neuf mois. En effet le temps d’atteindre la planète n’est pas facile à deviner puisque la distance la Terre et Mars peut varier de 56 à 400 millions de kilomètres selon leur position.

Les contraintes de l’isolement et de la gravité

Pour finir, le petit robot explorateur Curiosity ne connait pas les mêmes soucis techniques que ses  confrères astronautes. Ces derniers devront en effet subir un isolement  lourd de conséquences psychologiques. En 2010, six astronautes s’étaient isolés dans le cadre de la mission Mars 500, cette expérience avait permis de conclure qu’un homme peut survivre à un isolement de 500 jours.

Concernant les conséquences physiques d’un aussi long isolement, la faible gravité peut conduire à une perte de la masse osseuse et musculaire. Mais ces modifications physiologiques s’annuleraient avec une pratique régulière d’exercices. En revanche, la question de la sous-pression de la micro-gravité exercée sur le crâne des astronautes continue d’inquiéter. Elle aurait des conséquences plus ou moins sévères sur la vision des hommes.

De la poésie sur Mars

En attendant que nos pieds touchent le sol de la planète rouge, vos mots peuvent déjà l’atteindre. Jusqu’au 1er juillet la NASA joue les facteurs entre la Terre et Mars, en effet vous pouvez désormais envoyer vos messages suivis de votre nom sur le site Going to Mars. Ils doivent prendre néanmoins la forme d’un Haiku (poème de trois lignes).

La NASA souhaite faire interagir et participer tous les passionnés, ainsi les internautes pourront élire leurs Haiku. Les trois préférés seront  enregistrés sur un DVD qui voyagera sur orbite autour de Mars lors de la mission MAVEN en novembre prochain. Pas d’inquiétude à avoir pour les poètes déçus puisque leurs noms  figureront quand même sur le DVD, de plus un certificat de reconnaissance leur sera attribué par la NASA.

Sources : Planet.fr Nasa.gov Le Parisien et France-Info.fr