Les tablettes ont pris une telle importance dans le marché de l'équipement informatique - aussi bien personnel que professionnel - que des constructeurs du monde entier sont en train d'en faire leur cœur de métier. La tablette est-elle l'avenir du PC ? L'avenir le dira, mais en attendant, voici un bref tour de l'offre déjà existante et des projets en cours.
Le constructeur français Archos sortait le mois dernier une gamme de tablettes baptisée Titanium, se positionnant ainsi sur ce marché porteur et extrêmement profitable. Il continue donc son offensive en lançant une nouvelle gamme, dont le nom évoque les meilleures offres commerciales, réservées aux plus fidèles consommateurs : Platinium. La tablette existe en trois modèles, dont les diagonales d'écrans font 8", 9,7" et 11,6" (20, 25 et 30 cm) fonctionnant toujours sous Android 4.1 (JellyBean). Côté matériel, la tablette est équipée d'un port mini USB 2.0, d'un lecteur de carte microSDHC et d'un modem Wi-Fi 802.11n. Pas de Bluetooth pour cet appareil, mais une sortie mini HDMI, et une puce graphique assez puissante. L'entreprise basée en région parisienne, qui traverse une période difficile (elle a annoncé un Plan de Sauvegarde de l'Emploi visant à se séparer de 25 % de ses employés à la fin de l'année dernière) mise beaucoup sur ces tablettes.
Le choc des Titans
De l'autre côté de l'atlantique, HP - ancien n°1 mondial de la fabrication de PC, l'entreprise californienne a été détrônée il y a peu par le chinois Lenovo - se repositionne dans la course en préparant une tablette qui devrait sortir à la fin de l'année, utilisant Android, le logiciel d'exploitation de Google. En face, la plus grosse entreprise historique du secteur, Microsoft, est en phase de sprint final depuis qu'elle a lancé dans la course une tablette de sa conception baptisée Surface. Avec Windows 8 comme système d'exploitation, la firme cherche à se positionner en visant les habitués de Windows. Pour l’heure, le marché n'est pas encore convaincu, même si la commercialisation n'a commencé que depuis 3 mois.
Chez Microsoft, on a fait le pari de partir des usages "historiques" (ceux du PC, familial, personnel ou professionnel) pour aller vers la technologie nomade et évolutive des tablettes. Windows 8 étant disponible aussi sur PC, l’entreprise américaine cherche ainsi à concurrencer Apple et Google/Samsung déjà positionnés sur ce segment avec leur propre environnement et leurs boutiques en ligne. En outre ces derniers proposent des gammes qui vont du téléphone portable à l'ordinateur de bureau, en passant par la tablette ou le notebook, tous compatible et utilisant les mêmes applications. Pour Microsoft, l’enjeu est de taille car Windows 8 peine à convaincre, alors que Android n'a plus besoin de faire ses preuves.