Et si la nuit parisienne avait déménagé en banlieue ? Les jeunes parisiens sont aujourd'hui de plus en plus nombreux à préférer l'excentricité des portes de Paris aux paillettes de la capitale. Les soirées sont ainsi de plus en plus souvent organisées en banlieue dans des lieux insolites.
Ces dernières années, les professionnels de la nuit sont nombreux à ressentir l'essoufflement de la nuit parisienne. Outre la baisse de fréquentation, les contraintes se font de plus en plus prégnantes : les autorisations sont difficiles à obtenir et délivrées au prix fort (obligation d'apposer des pancartes "Chut, dodo", etc.). Par ailleurs, les "bonnes adresses" n'en finissent plus d'être menacées, comme le Point Éphémère (10ème arrondissement).
Qu'à cela ne tienne, certains professionnels ont décidé d'exporter la nuit parisienne en banlieue. Pour attirer la foule derrière le périph, ces derniers rivalisent d'idées décalées : soirée électro dans un centre de congrès de Montreuil, découverte d'une exposition au 6B, bureaux de Saint-Denis métamorphosés en boîte de nuit ou encore concours de fanfares dans une imprimerie d'Asnières.
Parmi ces soirées branchées, le concept "Die Nacht" (la nuit en allemand) et le collectif "Debrouï-art" permettent aux Franciliens de faire la fête dans des lieux insolites. L'occasion d'inviter des graffeurs et des troupes de cirque pour pimenter la soirée. Consommations peu onéreuses, salle sécurisée et adaptée au nombre de personnes présentes, station de métro à proximité, chaque détail est judicieusement pensé. La publicité se fait par le bouche à oreille et via des newsletters envoyées moins de 24h avant chaque évènement.
Ces initiatives sont de plus en plus nombreuses à rencontrer l'engouement auprès des maires de banlieue.