Le programme de prévention Vivons en forme (VIF) s'est dernièrement substitué au programme Ensemble prévenons l'obésité des enfants (Epode) pour lutter contre l'embonpoint des plus jeunes. Pour ce faire, celui-ci recommande de bouger, de jouer, d'apprendre à cuisiner en famille et de ne pas parler d'obésité.
Bien que la fréquence globale de l'obésité des enfants se soit ralentie au cours des dernières années, la stabilisation est loin d'être effective dans les familles défavorisées. La région la plus affectée de l'Hexagone est le Nord pas de Calais. Jusqu'à aujourd'hui, le programme Vivons en forme a été mis en place dans 250 communes. Plus de 3,5 millions de Français sont désormais concernés (+ 200 000 en 2012).
Pour les spécialistes du VIF, le passage de témoin entre les programmes Epode et VIF était une nécessité. Depuis quelques années, les études montraient que parler frontalement d'obésité avec les enfants étaient un frein. Le nouvel objectif consiste désormais à combattre les inégalités sociales de santé en privilégiant l'activité physique. Pour mener à bien ce projet, des entreprises spécialisées ont été mises à contribution pour tracer des parcours ludiques d'activité physique dans les cours de récréation des établissements scolaires. En 2012, 280 cours d'école ont ainsi été réaménagées pour favoriser le sport à l'école.
Également dans le cadre du programme Vivons en forme, certains établissements adhérents appliquent des initiatives simples et efficaces. Dans une école du département du Nord, les enfants se rendent dorénavant à pied à la piscine située à 400 mètres de leur établissement scolaire. Ne plus faire appel à un bus permet de réaliser une économie et offre la possibilité aux enfants de se dépenser un peu plus.
Quelques villes se mobilisent en outre pour sensibiliser les enfants au goût dans les cantines scolaires. Selon une étude récente, les denrées alimentaires représenteraient en effet 50 % de déchets. Pour éviter un tel gâchis, les établissements scolaires espèrent réapprendre aux enfants et à leurs parents les bénéfices d'une alimentation diversifiée et équilibrée. Pour l'heure, les premiers résultats du dispositif ont souligné un léger déclin du surpoids chez les enfants. Une étude à venir devrait bientôt confirmer cette tendance.