Clés, papiers, écharpes, parapluies, briquet … tout le monde a déjà vécu l'expérience de perdre quelque chose. Les bureaux des objets trouvés regorgent d'objets insolites égarés par leurs propriétaires. Et quand le précieux objet est tombé dans la Seine, pas moyen de le récupérer. Sauf si la brigade fluviale passe par là.
Un outil efficace
La brigade fluviale de la préfecture de police de Paris, qui est chargée de récupérer les tonnes de déchets qui encombrent le lit du fleuve, a dû intervenir 5 466 fois l’année dernière, contre 3 838 en 2011. C’est en grande partie grâce à l’acquisition par la préfecture d’un sonar de dernière génération. L’un des douze bateaux de la brigade en est équipé depuis 2009, et c'est grâce à ce sonar que les policiers arrivent à sonder le fond du fleuve et à repérer le moindre objet, par balayage latéral. Une trentaine d’agents ont été formés à son utilisation depuis 2009.
Des trésors impensables
80 véhicules - dont un semi remorque ! - ont ainsi été repêchés au cours de l’année dernière, et plus de 400 ont été repérés depuis 2009, ce qui montre l’utilité de ce nouveau sonar dans une eau complètement trouble. Par ailleurs, les policiers ont fait d’autres découvertes déconcertantes ou originales : des armes à feu, des obus datant de la seconde guerre mondiale, ou des butins abandonnés par des malfaiteurs en fuite. Mais la palme de l’exotisme revient à un cadavre de python, ramené illégalement puis abandonné par un parisien, retrouvé en juillet dernier, qui pesait 40 kg et mesurait plus de 3 m de long. Les 77 agents de la brigade fluviale ont désormais une mascotte !