Contre toute attente, l’Organisation mondiale de la santé s’est finalement prononcée pour l’interdiction de la vente de cigarette électronique aux mineurs. L’occasion de pointer de "graves menaces" pour les adolescents et les fœtus…
Via un document rendu public mardi 26 aout 2014, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande l’interdiction de la vente de cigarettes électroniques aux mineurs, considérant que leur consommation peut induire d’importants risques pour les adolescents. En parallèle, les experts ont aussi mis en évidence la menace de l’e-cigarette pour les fœtus, et conseillé l’interdiction de leur consommation au sein des espaces publics fermés, d’ici à ce qu’il soit prouvé que les personnes situées à proximité ne courent aucun danger.
Non, il ne s’agit pas uniquement de vapeur d’eau…
À en croire les conclusions des spécialistes, les données révèlent que l’aérosol résultant des inhalateurs de nicotine, à l’instar des cigarettes électroniques, n’est pas uniquement de la vapeur d’eau. Ainsi, il n’est donc pas question de vapeur inoffensive comme le laissent en général supposer les stratégies mises en œuvre par le marketing.
D’autre part, les preuves seraient, selon les experts, suffisantes pour recommander aux enfants, femmes enceintes, adolescents et femmes en âge de procréer de ne pas utiliser d’inhalateurs électroniques de nicotine. Pourquoi ? Parce qu’un adolescent ou un fœtus exposé à cette substance risquerait de présenter des séquelles à long terme au niveau cognitif.
Une toxicité moindre que les cigarettes
Néanmoins, l’OMS admet que ces e-cigarettes, à condition pour les fumeurs adultes d’utiliser des inhalateurs électroniques de nicotine bien réglementés en lieu et place des cigarettes, pourrait être moins toxique pour le fumeur. Reste toutefois que les spécialistes sont actuellement dans l’incapacité d’évaluer la mesure de la réduction de ces risques.
À noter que l’OMS a dénombré 466 marques différentes de cigarettes électroniques en 2014. Un marché qui représenterait par ailleurs 3 milliards de dollars, soit 2,27 milliards d’euros. Or, les ventes pourraient être multipliées par 17, d’ici 2030.
Sources : liberation, lesechos