Le 7 août dernier, l’association de défense des animaux a reçu une lettre de soutien de 36 parlementaires. À travers celle-ci, les signataires, députés et sénateurs, réclament au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, de mettre un terme au broyage et au gazage des poussins mâles à la naissance.
36 députés et sénateurs, parmi lesquels Jean-Vincent Placé (EELV), Patrick Balkany (Les Républicains), Jean-Noël Guérini (ex-PS) ou encore Chantal Jouanno (UDI), ont rédigé une question écrite au ministre de l’agriculture, à la demande de l’association Ethique & animaux L214. En substance, ces derniers souhaitent que soit appliquée "une détermination précoce du sexe dans l’œuf pour éviter l’éclosion de poussins non désirés". Il faut savoir que tous les ans, pas moins de 50 millions de poussins mâles sont broyés vivants ou étouffés dans des sacs-poubelles. Une pratique que la filière avicole perpétue car les poussins en question ne pondent pas et ne peuvent pas être élevés pour leur chair. Raison pour laquelle ils sont exterminés dès leur naissance. La porte-parole de Ethique & animaux L214, Brigitte Gothière, rappelle qu’au quotidien, des milliers de poussins nouveau-nés sont déchiquetés vivants parce que considérés comme des déchets.
Les massacres de poussins interdits en Allemagne
Christian Schmidt, le ministre allemand de l’agriculture, avait annoncé l’interdiction du sacrifice des poussins dans l’ensemble des couvoirs d’Allemagne, en avril dernier. Une mesure dont l’entrée en application n’est cependant pas attendue avant 2017. À noter que l’association de défense des animaux Ethique & animaux L214 a diffusé une vidéo caméra cachée de manière à sensibiliser grand public et autorités aux atrocités ayant lieu quotidiennement dans les couvoirs.