Ça y est, à trois heures du matin, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 octobre, vous avez retiré 60 minutes pour passer à l'heure d'hiver, gagnant ainsi une heure de sommeil. Mais attention, prévient la Sécurité routière : c'est précisément dans les quelques jours qui suivent ce passage qu'on enregistre chaque année un pic de mortalité dont les piétons sont les principales victimes.
Le passage à l'heure d'hiver est traditionnellement marqué par une sur-accidentalité routière des piétons à l'aube, entre huit et dix heures, ainsi qu'au crépuscule, entre dix-sept et dix-neuf heures. Ainsi, le moment de transition entre les états diurnes et nocturnes se révèlent très dangereux au cours des jours suivants le changement d'heure, d'après l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière. Mais pas seulement.
L'effet induit par cette période ne se limite pas uniquement aux quelques jours suivant le changement, mais disparaît petit à petit durant l'hiver. De fait, 174 piétons ont trouvé la mort entre novembre 2012 et janvier 2013.
Comment expliquer ce phénomène ?
L'heure d'hiver augmente la période d'obscurité pendant les heures de pointe, soit précisément les heures où les usagers de la route sont à la fois les plus nombreux et les moins en forme. Rappelons que l'éclairage des voitures et des lampadaires ne permettent pas toujours de distinguer correctement les piétons qui traversent.
Pour limiter ce phénomène, la Sécurité routière recommande aux conducteurs de prendre garde aux zones obscures, dits "trous noirs", soit les passages d'une zone éclairée à un endroit sombre d'où peut survenir un piéton. De même, il est conseillé de laisser au minimum un mètre entre les trottoirs et la voiture.
Pour les piétons et cyclistes, il est recommandé de porter des vêtements clairs assortis de bandes rétro-réfléchissantes.
Sources : Sécurité routière, LeMonde, NouvelObs