Une étude norvégienne diffusée à l'occasion du Congrès international de l'ostéoporose, l'arthrose et les maladies squelettiques montre que les adolescents constamment exposés aux écrans ont un risque plus important de déminéralisation osseuse.
Jusqu'à présent, de nombreuses études avaient déjà mis en évidence les dangers liés à la sédentarité, notamment au bureau. Mais cette fois, des chercheurs norvégiens ont étudié ce que ce manque d'activité physique provoquait chez les garçons en pleine croissance. Résultat, le Dr Anne Winther et les scientifiques de l'Arctic University of Norway ont prouvé le lien entre la densité minérale osseuse – qui influe fortement sur le risque de fracture – et le temps consacré aux écrans.
En substance, leur étude rappelle que le squelette ne s'arrête pas de grandir à partir de la naissance jusqu'à atteindre un pic de masse osseuse juste après l'adolescence. Or, l'alimentation et l'activité physique jouent un rôle crucial sur ce processus et sont susceptibles d'interférer. C'est la raison pour laquelle les scientifiques se sont penchés sur les habitudes de vie d'un groupe de 436 filles et 484 garçons volontaires âgés de 15 à 18 ans, tout en mesurant leur densité minérale osseuse au niveau de la hanche, du col du fémur, entre autres.
D'après la conclusion des chercheurs, les garçons consacreraient davantage de temps que les filles devant les nouveaux écrans (ordinateur, smartphone, etc.). Mais chose inquiétante chez ces personnes : le temps d'écran serait associé à la déminéralisation osseuse. Phénomène qui peut avoir une influence négative en matière d'ostéoporose et de risque de fractures sur le long terme, selon le Dr Anne Winther. À noter que d'après la Fondation internationale pour l'ostéoporose (IOF), ce danger touche à l'heure actuelle un homme sur cinq passé 50 ans.
Sources : osteofound, santelog, metronews