L’Agence de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met aujourd’hui en garde contre l’utilisation souvent inadaptée des patchs en général. Selon elle, ces derniers seraient trop souvent considérés comme des gadgets alors qu’il s’agit bien de médicaments.
Mettant à disposition des patients une brochure dédiée aux dangers des patchs, l’ANSM souligne recevoir régulièrement de nombreux signalements d’erreurs médicamenteuses à ce sujet. Problème : environ 75 % de ceux-ci ont été à l’origine d’effets indésirables jugés graves. Et dans une bonne partie des cas, les accidents découlaient d’un manque d’information ou de formation quant aux modalités d’administration.
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Les recommandations de l’ANSM
Pour cette raison, l’Agence recommande à bien respecter les règles d’application, mettant en évidence que les patchs – les "dispositifs transdermiques" – ne doivent en aucun cas être découpés, à moins que la notice ne l’indique, et encore moins crayonnés. Par ailleurs, il est crucial de ne pas appliquer deux patchs à la fois, et ce même si l’un des deux est considéré comme usagé.
D’autre part, il est important de veiller à la température du corps, qui influe considérablement la dose du patch et la vitesse de propagation. Par exemple, il est conseillé de ne pas porter de patch au cours d’une activité physique en période de fortes chaleurs ou lors d’une exposition prolongée au soleil – à moins dans le second cas de porter un vêtement l’abritant de la lumière. Enfin, le bain ou le sauna avec un patch est également déconseillé. Rappelons que la chaleur peut entraîner des surdoses mortelles.
Dernière chose pointée par l’Agence : qu’ils soient neufs ou usagés, les patchs peuvent être dangereux. C’est la raison pour laquelle ils doivent être placés hors de portée des enfants, qui risquent de les avaler. L’idéal : ramener les patchs usagés en pharmacie de façon à sécuriser au mieux l’habitat.