Un étudiant américain vient de proposer un prototype de plâtre que vous pourriez retrouver sur votre bras dans peu de temps. Comme nous avons pu le constater au fil des dernières années, l'impression 3D peut désormais tout créer : maisons, voitures, oreilles, boites crâniennes… Sans aucune limite dans les possibilités, la technologie 3D se tourne donc dorénavant vers davantage de confort et de design. Pourtant, malgré les prouesses médicales que la high-tech permet de réaliser, la formule basique est de mise lorsqu'il s'agit par exemple de soigner un bras cassé : le plâtre.
Gros, lourd, inconfortable, si laid que les amis le décorent, si gros qu'il ne passe pas dans les vêtements. Mal serré il guérit mal la fracture, trop serré il abime le bras et compresse les muscles. Tant et si bien qu'il était temps de le rafraichir un peu. C'est d'ailleurs le projet de Jake Evill, récemment diplômé de l'Université de Victoria de Wellington, avec son invention baptisée Cortex.
Accessoire de mode ou prothèse médicale ?
Le nouveau plâtre, ultra léger et confortable, s'oublie aussi vite qu'il est posé: conçu selon la morphologie du patient, il ne le gênera plus en rien. Il se glisse facilement sous une chemise et prend l'allure d'une mitaine futuriste que l'on retrouverait facilement dans l'univers du Cinquième Élément. À l'endroit de la fracture, il est renforcé afin de garantir une bonne guérison. Pour confectionner le plâtre, le patient subi d'abord des radios classiques afin de localiser précisément la fracture.
Ensuite, des scans 3D permettent de connaitre parfaitement le volume et les formes du membre abimé. De la sorte, le plâtre peut aisément s'enfiler autour du bras et épouser ses formes pour un maintien de très haute tenue. Dessinée telle une toile tissée façon Spider-Man, ce produit permet à la peau de respirer tout en conservant sa solidité et son efficacité. Résistant à l'eau, la peau peut ainsi être entretenue, écartant les désagréments multiples du plâtre classique.
Le plâtre du futur qui fera des envieux
Malgré toutes ses qualités, ce produit a deux inconvénients. Tout d'abord, une fois mis en circulation, une chose est à craindre : que tout le monde se l'arrache, au grand dam des malades et de leur membre encore douloureux. Pourtant, ce n'est pas tout de suite que les hôpitaux le fabriqueront. Car il existe un autre bémol : le temps de fabrication.
Il faut 3h pour concevoir ce plâtre, temps bien trop long lorsqu'un bras est rompu. Pour rappel, la version classique ne nécessite qu'une dizaine de minutes pour être posée, bien qu'il lui faille ensuite jusqu'à 72 heures pour être solide. Les muscles sont néanmoins immédiatement gainés et l'os remis tel qu'il devrait être. Or trois heures d'attente suppose un début de cicatrisation, ou la pause d'un autre dispositif temporaire. Bref, des complications supplémentaires. Cependant, son créateur est confiant : la conception pourra se faire bien plus rapidement à mesure que l'on maitrisera les technologies d'impression 3D.
Sources : Jake Eviil Design