D'après une enquête de Pôle Emploi publiée le 9 avril, 1 613 000 postes seront à pourvoir en 2013. Une étude qui pourrait permettre à la fois d'anticiper les difficultés de recrutement et d'optimiser les orientations des demandeurs d'emploi.
Mardi, Pôle Emploi a rendu publique son enquête annuelle sur les besoins en main-d'œuvre. En se basant sur les besoins en recrutement de 400 000 entreprises, par secteur d'activité et par bassin d'activité, l'établissement public a estimé que 1 613 000 emplois seront à pourvoir dans le courant de l'année 2013. Un résultat qui devrait permettre à Pôle Emploi de mieux orienter les demandeurs d'emploi, qu'il s'agisse de formations ou d'adéquation avec les besoins du marché du travail, mais également de mieux informer ces derniers sur les offres d'emploi existantes. Au rayon des nouveautés, notons que Pôle Emploi commence à compter du 10 avril un suivi des chômeurs via internet et ce notamment grâce à un système de tchat.
Une faible progression des besoins en recrutement
En comparaison à 2012, les prévisions d'embauche formulées par les employeurs dans les 388 bassins d'emplois français n'augmentent que de 0,3 %. Ce qui équivaudrait, d'après Pôle Emploi, à seulement 4 400 projets de plus qu'en 2012. En parallèle, la proportion des entreprises comptant embaucher est moindre que l'année précédente. Autrement dit, ces dernières préfèrent jouer la carte de la prudence en termes de recrutement, la perspective d'un retour à la croissance étant mince.
À noter que parmi les postes proposés par les employeurs, moins de la moitié seront en réalité durables. En effet, seulement 49,4 % des recrutements sont envisagés en CDI, en CDD de 6 mois ou plus ou en mission d'intérim de 6 mois ou plus. Ces embauches sont en effet, et ce pour plus d'un tiers des entreprises, la conséquence d'un surcroit ponctuel d'activité. Reste néanmoins qu'un peu plus de huit entreprises sur dix comptent recruter dès les 6 premiers mois de l'année.
Ceux préférant ne pas recourir à l'embauche jugent pour leur part la conjoncture économique défavorable et la taille de leur structure suffisante. Enfin, les employeurs sont moins nombreux (29,7 %) qu'en 2012 (31,2 %) à estimer que les trois à cinq années à venir sous-tendront une hausse de leur activité.
Des qui ont la côte… et d'autres moins
En 2013, l'hôtellerie-restauration, avec des métiers comme apprenti de cuisine ou encore serveur, reste le premier pôle de recrutement national, regroupant 14 % des intentions d'embauche. Juste derrière, avec 12 % des intentions de recrutement, la santé-action sociale n'est pas en reste, avec en tête des postes d'animateur socioculturel, d'aide à domicile et d'aide-soignant. À noter que le secteur des services réunit à lui seul pas moins de 64 % des offres – les perspectives d'embauche du secteur du commerce ont d'ailleurs augmenté de 1,9 % en comparaison à 2012.
À l'inverse, le secteur de la construction accuse une baisse de 11 % par rapport à l'année précédente. À noter qu'il faudra encore une fois compter sur les métiers du secteur agricole en 2013, qui regroupent pas moins de 577 360 contrats potentiels.
Des difficultés d'embauche toujours présentes
Même si les difficultés de recrutement soulignées par les employeurs se sont atténuées cette année, elles s'appliquent encore à 40,4 % des projets d'embauche (42,6 % en 2012). À ce titre, les métiers des services aux particuliers, ceux de l'industrie mais également ceux de la santé, sont jugés problématiques par les employeurs. Pas moins de 50 % des projets dans la construction seraient ainsi considérés comme difficiles.
Sources : bmo.pole-emploi, Le Monde, Le Parisien