Ce mercredi, Pôle emploi se penche sur son dispositif de contrôle de la recherche d’emploi. Expérimenté notamment en Poitou-Charentes, le système aurait permis la redynamisation de certains chômeurs, mais aurait également entraîné 13,4 % de radiations.
Bien qu’aucun détail ne permette pour l’instant d’envisager une généralisation du système, Pôle emploi examine ce mercredi 15 octobre son dispositif de contrôle de la recherche d’emploi, testé entre autres en Poitou-Charentes. En dehors de cette région, Pôle emploi a également mis en place depuis 2013 des équipes chargées du contrôle de la recherche d’emploi en Haute-Normandie, Provence-Alpes-Côte-D’azur et Franche-Comté. À noter qu’aucune décision ne devrait être prise aujourd’hui par le conseil d’administration de l’opérateur public.
Ce dispositif est-il bénéfique ?
Du côté du Poitou-Charentes, le test a montré qu’une écrasante majorité (84 %) de demandeurs d’emploi contrôlés recherchent effectivement du travail, conformément à leurs obligations. D’après le document de Pôle emploi, les contrôles réalisés dans cette région n’ont pas suscité de réaction négative de leur part, mais aurait au contraire redynamisé la recherche d’emploi. Par ailleurs, des barrages à la recherche d’emploi ont été identifiés.
Reste qu’il serait encore difficile de s’occuper de certaines populations, à l’instar des demandeurs d’emploi de plus de 57 ans, et ceux pour qui les capacités physiques nécessaires à la recherche d’emploi sont douteuses. À ce titre, la conclusion de Pôle emploi recommande un arbitrage national concernant la façon de gérer ces populations.
Les radiations de l’ordre de 6,5 % en Paca
Le constat n’est pas le même, d’une région expérimentale à l’autre. Côté Paca, par exemple, un bilan d’étape rapporté par Le Monde, montre que 20 % des 2 658 chômeurs contrôlés à Toulon ou Manosque ont été avertis par courrier avant une éventuelle radiation. Puis 6,5 % d’entre eux ont ensuite été radiés. Le ministre du Travail, François Rebsamen, avait alors jugé que le gouvernement et Pôle emploi avaient échoué, compte tenu de l’abandon de recherche d’emploi de certains chômeurs.
Du côté de la Haute-Normandie, les contrôles réalisés auraient à l’inverse débouché sur beaucoup moins de cas litigieux. D’après un représentant de la CGT, 3 à 7 % des demandeurs d’emploi ont reçu un avertissement, et très peu d’entre eux ont vraiment fait l’objet d’une radiation, sur les 3 000 contrôles. Toutefois, l’expérimentation en Haute-Normanie aurait été avortée courant mars, sans plus d’explications.
Côté Franche-Comté, aucun détail n’a été divulgué par la direction régionale aux syndicats.
Sources : lesechos, nouvelobs, leparisien