Une enquête menée récemment par Patricia Chairopoulos, journaliste chez 60 Millions de consommateurs, en partenariat avec l’émission Thalassa, révèle une grande différence entre les saumons conventionnels et biologiques face à la pollution. Contre toute attente, le saumon bio contient plus de toxines que les autres.
L’étude a porté sur 10 pavés de saumon vendus en France, dont des produits bio, conventionnels ainsi que du poisson fumé. Les résultats sont sans appel : les quatre échantillons bio sont contaminés par des métaux tels que le plomb et le mercure, mais aussi par des dioxines, du PCB, ainsi que des pesticides.
L’alimentation mise en cause
D’après les résultats de l’étude, la contamination touche tous les saumons bio, quel que soit leur pays de provenance. Selon Fabrice Teletchea de l’Université de Lorraine, ces résidus toxiques sont issus de l’alimentation des poissons d’élevage. En effet, celle-ci est essentiellement composée de farines et d’huiles animales issues de poissons sauvages. Bien que la teneur de ces contaminants reste en dessous de la limite règlementaire, cette étude a pour objectif d’interpeller les industriels sur l’alimentation de leurs poissons, comme l’explique Patricia Chairopoulos.
Le saumon fumé plus sain
Les résultats de l’étude révèlent également que le saumon fumé est mieux classé que tous les autres. Ce résultat serait dû à son mode de préparation consistant à enlever toutes les parties graisseuses. Une étude menée en 2014 a en effet démontré que les poissons gras contiennent plus de substances chimiques que les autres.
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