L’environnement se dégrade de plus en plus. L’une des causes, l’utilisation incessante des objets numériques et d’Internet qui s’avère très polluant. Chaque utilisateur possède une empreinte carbone liée à la fréquence de sa présence sur le Web. De sa fabrication à sa surconsommation, le numérique représente un danger majeur pour la planète.
L’intelligence humaine réalise de véritables prouesses avec ces impressionnants gadgets tels que les smartphones et smartwaches. Le revers de la médaille souvent négligé, l’utilisation de cette technologie au quotidien accélère considérablement le réchauffement climatique. Elle est responsable d’une grande partie des gaz à effet de serre. Zoom sur ce phénomène inquiétant.
Des chiffres inquiétants relevés
L’usage du numérique était censé aider l’environnement, mais au final, il s’est avéré très néfaste. En effet, selon une étude menée en 2018 par The Shift Projet sur la sobriété numérique, les nouvelles technologies seraient responsables d’environ 4% du gaz à effet de serre actuel. Concrètement, cela fait 1,5 fois de plus que l’émission des transports aériens, pourtant considérée comme massive. La situation est d’autant plus dangereuse, car personne n’a conscience de son empreinte carbone. Chaque recherche sur Google et chaque mail ou chat envoyé correspond à peu près à “une ampoule basse consommation allumée pendant 1h”, selon Laurent Lefevre, de l’Inria (Institut national de recherche en information et en automatique). Dans un premier temps, il est primordial que chacun prenne conscience de son impact sur l’environnement.
Le numérique, une surconsommation d’énergie
En dépit des bonnes intentions entourant sa création, le numérique est un danger majeur pour la planète. Le problème ne vient pas uniquement de son utilisation incontrôlée, mais de tout son cycle de vie en général. En effet, depuis leur conception jusqu’au moment où ils atterrissent entre les mains des consommateurs, les gadgets numériques consomment énormément d’énergie qui s’élève actuellement à 10% de l’électricité mondiale. Selon l’expert Frédéric Bordage, la fabrication des ordinateurs et smartphones, plus précisément l’extraction des matériaux est beaucoup plus polluante que l’envoi des mails. À cela s’ajoute l’émission de gaz engendré par le convoi aérien ou maritime des produits. Pendant ce temps, le géant de la tech, Sony, annonce sa PS5.
Les bons comportements à adopter
Si la situation n’est pas rapidement rectifiée, d’ici cinq ans, le numérique sera aussi polluant que le trafic automobile. Il est de ce fait important pour chacun de mesurer l’impact de son utilisation d’Internet sur l’environnement. Dans un premier temps, les consommateurs doivent apprendre à revoir leurs besoins. En effet, certains possèdent un Apple Watch, un iPhone, un Macbook et un iPad à la fois, ce qui multiplie l’empreinte carbone. En outre, une bonne façon de réduire son impact est de rallonger au maximum la durée de vie de ses gadgets. En cas d’usure, les produits reconditionnés sont à privilégier. Enfin, l’usage du streaming et des plateformes de cloud gaming comme Stadia sont à limiter autant que possible.