Géopost, une filiale du groupe La Poste, a testé courant juillet un terminal de livraison facilitant l’atterrissage et le décollage de drones de livraison de colis. Un tournant qui n’est pas sans rappeler la stratégie de développement d’un certain Amazon.
Voilà près d’un an que le groupe La Poste planche sur un système de livraison de colis par drone. Depuis septembre 2014, une filiale du groupe, Géopost, réalise des séries de tests portant sur un appareil maison au Centre d’Études et d’Essais pour Modèles Autonomes (CEEMA). Mais dernièrement, ces expérimentations ont pris une tournure nettement plus concrète. En juillet 2015, un véritable terminal de livraison a en effet été testé, avec pour objectif d’optimiser la sécurité des décollages et atterrissages des drones.
En pratique, le système se présente comme une petite tour disposant, au sommet, d’une piste d’atterrissage. L’idée est de parvenir grâce à elle à réduire au maximum les contacts entre les personnes chargés de préparer le colis et l’appareil en charge de son acheminement. Et pour cause : le fait de fixer un colis au-dessous d’un appareil équipé de 6 rotors - sorte d’hélices - présente quelques risques non négligeables. C’est ainsi que les équipes de développement ont imaginé un genre de pigeonnier à drones. Résultat, le manutentionnaire peut placer à loisir le colis sur une crémaillère par le biais d’une ouverture sécurisée.
Les drones ne remplaceront pas le transport traditionnel
Le fantasme d’une livraison par drones, véritable coup de buzz dont use et abuse entre autres Amazon, a de quoi laisser rêveurs les adeptes de science fiction. Reste que cette méthode de transport n’aura pas vocation à se substituer aux techniques traditionnelles. À ce titre, la directrice de la communication du groupe La Poste, Stéphanie Fraisse, souligne qu’il s’agirait par exemple d’acheminer rapidement du matériel médical ou des poches de sang dans des endroits difficilement accessibles. Mais d’ici à ce qu’un tel projet voit le jour, encore faudra-t-il modifier en conséquence la loi, car pour l’heure, la législation ne permet pas aux engins volants de livrer des colis.
Sources : wk-transport-logistique, sciencesetavenir