Arrivé tout droit des États-Unis, le phénomène de l'agriculture urbaine ne cesse de prendre de l'ampleur depuis quelques années en France. À tel point que de plus en plus de poules rescapées des élevages en batterie fleurissent un peu partout dans les bouts de jardin des citadins.
Bonne nouvelle : sur les cinq milliards de poules à caqueter de parle monde, une poignée toujours plus importante échappe aux élevages en batterie et mène la vie de château. Celles-ci ont ainsi droit à leur maisonnette chez un particulier, avec au programme gîte, couvert et balade à volonté. Au gré des goûts de leur propriétaire, ces gallinacés, qui ne mettront jamais les pieds dans une ferme, vivent soit dans des habitats opulents, soit contemporains. Cette mode à l'origine initiée aux États-Unis n'a cessé de gagner du terrain en France. Toutes proportions gardées – les architectes outre Atlantique rivalisant de gigantisme et d'imagination dans leurs installations sur les terrasses des buildings – l'élevage des poules, à l'instar des traditionnels potagers est en forme en France.
Ainsi, plusieurs dizaines de milliers d'adeptes ont choisi d'héberger des poules dans leur bout de jardin. Un nouvel attrait pour ces drôles d'oiseaux qui peut s'expliquer par la multiplication des équipements design en la matière. Il suffit de jeter un œil sur les derniers salons Jardins pour observer les innombrables poulaillers ciblant les plus fortunés. On retiendra par exemple le poulailler Farmili, un conteneur capable d'abriter jusqu'à trois poules. Ce parallélépipède arrondi dispose d'un habitat hors norme, avec une armature anticorrosion, un caisson intérieur avec isolation thermique, une façade en châtaigner ou encore une aération high-tech. À l'intérieur, deux bacs à litière amovibles, le premier pour la ponte, l'autre pour le repos, sans compter un perchoir couchette pour que les poules puissent siester à loisir, sont présents. Mieux : l'habitacle dispose aussi d'un accès vers l'extérieur pour se promener dans un espace grillagé.
Mais au fait, à quoi peut bien servir un tel cocktail de bien-être pour gallinacés ? À favoriser une ponte optimale pour des œufs de qualité, évidemment. Car c'est bien l'à l'objectif : se passer des œufs vendus dans les supermarchés, bio ou pas, et dont on ignore tout ou presque. D'ailleurs, avec une moyenne de 200 œufs par an, la poule est rentable pour qui possède un bout de jardin. À en croire le blog L'Écho de la basse-cour, les meilleures pondeuses seraient les poules rousses, les grises cendrées, les blanches herminées et les noires cuivrées. À noter que la ponte ne serait pas l'unique bienfait puisque l'animal, dont les déjections font un bon compost, chasse aussi les insectes, les vers et les souris. Enfin, cette dernière est considéré comme un animal de compagnie très affectueux, comme l'indique le code rural et de la pêche maritime.
Sources : lemonde, lechorepublicain, farmili