Dès le réveil, le souvenir d’un rêve apparaît clairement pour certains. Alors que pour d’autres, en revanche, c'est le trou noir. Plus la peine de se creuser la tête pour tenter de vaincre sa mémoire, le mystère au sujet du souvenir des rêves est peut être enfin élucidé. D’après une récente étude menée par des chercheurs français, tout serait lié à la capacité de concentration des personnes.
Le domaine des rêves est vaste, à tel point qu'encore aujourd'hui, il est impossible de savoir si tout le monde rêve pendant son sommeil,. Néanmoins, on serait dorénavant capable de savoir pourquoi certains retiennent mieux leurs rêves que d’autres. D’après les chercheurs du Centre de recherche en neurosciences, à Lyon, la mémorisation d’un souvenir dépend de la concentration de la personne et non de la qualité du sommeil, comme beaucoup le pensent.
Les rêves dépendent de notre niveau de concentration
L’étude publiée dans Frontiers in Psychology dévoile le lien entre le cerveau et les rêves. Les auteurs se sont penchés sur l’activité électrique du cerveau en étudiant le rythme alpha : une oscillation qui apparaît lorsque la personne est détendue.
L’expérience a été menée auprès de 2 groupes de 18 personnes, parmi lesquels des "grands rêveurs ", soit ceux se souvenant de leurs rêves, et des "petits rêveurs ", ceux qui n’ont aucun souvenir à leur réveil. Les scientifiques ont à la fois étudié leur rythme alpha pendant leur sommeil, mais également en plein jour. Tout au long de l’expérience, une bande sonore prononçant des prénoms était diffusée.
Une mémorisation qui dépend de la longueur des phases de sommeil
Pendant la période de sommeil, les grands rêveurs dormaient 15 minutes de plus que les petits rêveurs, mais les rythmes alpha étaient identiques pour les deux groupes. En revanche, les chercheurs ont perçu une différence durant la journée. En effet, ils ont remarqué que les oscillations étaient plus faibles concernant les grands rêveurs, ce qui prouve ainsi qu’ils étaient moins détendus face aux énumérations des prénoms. En clair, cela signifie qu’ils étaient plus sensibles et donc plus attentifs lorsqu’ils entendaient leurs prénoms. À l’inverse, en faisant abstraction, les petits rêveurs réussiraient plus facilement à se concentrer.
Pour en venir au lien entre mémorisation des rêves et concentration, les scientifiques ont rappelé qu’en phase de sommeil profond, le cerveau ne peut pas stocker de mémoire, à l'inverse du sommeil paradoxal.
En étant moins concentrés et plus alertes à l’environnement extérieur, les grands rêveurs sortent plus facilement du sommeil profond, et bénéficient alors d’une phase de sommeil paradoxal plus longue que les petits rêveurs. Résultat : ils ont un temps plus important pour imprimer les rêves produits la nuit passée.
Ainsi, ne vous étonnez plus de ne jamais vous souvenir de vos rêves si vous avez tendance à être indifférents aux bruits extérieurs en journée.