De la mère de famille à la chef d'entreprise, en passant par l'étudiante et la future maman, les femmes seraient vulnérables. Du moins, plus vulnérables que les hommes. Davantage impliquées dans la vie de famille, les soucis quant à l'avenir leur font, par conséquent beaucoup plus peur. Aussi, entre les enfants, les bébés, le chômage, les retraites, la crise économique et les nombreuses informations qui ont remis en question notre état de santé ces derniers temps, les femmes stressent.
D'après une étude de l'Observatoire, publiée par la Banque Populaire Caisse d'Epargne, les femmes, qui se préoccupent plus que les hommes des tracas liés à la santé ou à la retraite, ressentent un stress élevé dont il est difficile de se débarrasser.
L'arrivée de l'enfant et le départ du père
Tout d'abord, focus sur la femme enceinte car, si de nombreuses futures mamans se réjouissent à l'avance de la venue de leur enfant, pour la moitié d'entre elles, c'est une source de stress supplémentaire. La proportion atteint les 60 % pour celles qui attendent leur premier enfant, et les 70 % pour celles qui en ont pourtant déjà un.
Mais l'arrivée de l'enfant ne fait pas disparaître comme par magie la pression accumulée : il faut nourrir le bébé, et l'alimentation est précisément un thème qui inquiète plus d'une femme sur 2, qu'il s'agisse du biberon (55 %) ou de l'allaitement (56 %). Ce thème est responsable d'une dégradation des relations avec le conjoint pour 1 femme sur 3.
En cas de rupture, les femmes mettent plus de temps à former un nouveau couple. Aussi, parmi celles qui ont entre 35 et 49 ans, 15 % sont célibataires avec enfants. Le nombre de mères célibataires oscillerait entre 1,5 et 2 millions en France. Chez les hommes, cette proportion retombe à 3 %, soit 5 fois moins.
Entre la vie professionnelle et la vie de famille
D'après l'étude, pour les femmes, la famille n'a pas de prix. Aussi, malgré un niveau d'étude supérieur à celui des hommes, les femmes sont plus nombreuses à interrompre leur carrière de façon temporaire ou définitive, dans le seul but d'élever les enfants.
Tant et si bien qu'1 femme sur 3 reconnait avoir connu une ou plusieurs suspensions d'activité de plus de 2 ans.
Conséquence directe : une baisse du taux d'activité pour celles âgées de 25 à 34 ans et, parallèlement, une hausse des temps partiels. Situation précaire donc, qui ne rassure pas : plus de la moitié d'entre elles craignent que leurs revenus ne soient pas suffisants lorsqu'elles seront à la retraite.
Alors, pour pallier les problèmes d'argent, celles qui travaillent encore envisagent majoritairement de continuer au moins jusqu'à 65 ans afin d'obtenir une retraite à taux plein.
Autre étonnement : si les femmes éprouvent davantage de besoin que les hommes à préparer leur retraite, elles le font plus tardivement et moins intensément. Elles se retrouvent donc moins bien préparées, d'une part, et moins protégées d'autre part.
Conséquences : davantage de stress !
Eh oui, le contraire eut été trop beau. Le stress entraîne ses proies dans un cercle vicieux qui ne peut être brisé qu'avec de l'aide extérieure. Car, pour 4 femmes sur 10, le stress empêche de dormir et pour 3 sur 10, cela rend de mauvaise humeur. Sachant que la fatigue rend généralement de mauvaise humeur, on peut légitimement conclure que le stress détériore l'humeur de 7 femmes sur 10. Cela provoque inévitablement des altercations avec le conjoint et l'on se retrouve à nouveau dans la boucle du stress.
Pour y remédier, plus de 4 femmes sur 10 utilisent la communication. Remède simple et qui a l'avantage de mettre les choses bien au clair, et d'orienter ainsi les proches sur l'état d'esprit dans lequel elles se trouvent. Contrairement au cliché en vogue de la crème glacée engloutie sur fond sonore de Janis Joplin, elles ne sont que 15 sur 100 à admettre manger davantage ou fumer pour se détendre. Et à peine 1 sur 10 consulte un médecin. Le stress des dépenses est tel qu'une femme sur trois envisage de différer voire de renoncer à des frais de santé !
Ainsi, pour passer de bonnes vacances, sans stress, nul besoin d'aller à l'autre bout du monde durant un mois : il suffit de discuter, se changer les idées en sortant en couple, et surtout, se séparer des enfants pour faire une véritable pause dans le rythme effréné de la vie active,.
Sources : études IPSOS ; Observatoire Banque Populaire