Cuisiner des frites sur Jupiter ? L'idée peut a priori sembler saugrenue, et pourtant : des chercheurs se sont sérieusement demandé quel serait le goût des fameux bâtonnets de pomme de terre s'ils étaient fabriqués sur Jupiter. Objectif : améliorer l'alimentation des astronautes.
Où faudrait-il se rendre pour cuisiner la frite parfaite ? Sur Jupiter, ont répondu une équipe de chercheurs financés par l'Agence spatiale européenne pour étudier le phénomène de la cuisson dans des conditions de gravité différentes de la Terre.
Pour ce faire, des scientifiques grecs ont découpé des pommes de terre en bâtonnets avant de les plonger dans de l'huile d'olive vierge à ébullition, le tout dans une centrifugeuse créant des conditions de gravité neuf fois supérieures à celles de la Terre. Résultat, comme le met en évidence la revue Food Research International, plus les niveaux de gravité sont élevés (sans toutefois atteindre les extrêmes), plus le transfert entre l'huile chaude et la pomme de terre est rapide, rendant alors la frite plus croustillante.
Quelle est la gravité idéale pour obtenir la frite parfaite ?
Finalement, les scientifiques sont parvenus à identifier les conditions gravitationnelles idéales pour réaliser des frites croustillantes, autrement dit pour que l'épaisseur de la croute atteigne son maximum. Ainsi, il faudrait frire la pomme de terre à un niveau de gravité trois fois supérieur à celui de la Terre. Au-delà, le croustillant resterait identique.
Or, ce niveau de gravité correspond à celui des conditions présentes sur la planète Jupiter. De là à dire que les frites les plus fameuses du système solaire se trouvent sur Jupiter, il n'y a qu'un pas. Encore faudrait-il toutefois que l'on puisse cuisiner là-bas.
Reste malheureusement un hic : la partie basse des frites centrifugées est restée toute molle sous l'effet de la vapeur d'eau s'échappant des pommes de terre. De fait, ces dernières étaient croustillantes d'un côté, et pas de l'autre. La preuve que la cuisson façon Jupiter a encore des progrès à faire…
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Sources : ScienceDirect, HuffingtonPost, Slate