Vous ne vous y attendiez sans doute pas, et pourtant. Dans sa dernière note de conjoncture, l'Insee souligne que le pouvoir d'achat moyen des Français va augmenter dans le courant de l'année 2013. Un retournement de situation bienvenu, alors que l'année 2012 avait enregistré un record historique de 0,9 %.
À en croire la dernière note de conjoncture de l'Insee, le pouvoir d'achat des Français serait désormais en passe de progresser en 2013.
Le chômage en hausse
Une série de phénomènes permet d'expliquer ce basculement. D'abord, il faut prendre en compte le recul de l'inflation dont la croissance va passer de 1,8 % pour 2012 à 0,9 % en 2013. Un recul entraîné par la hausse du chômage, qui devrait atteindre 11,1 % d'ici fin 2013, contrairement au revirement qu'avait promis François Hollande. Sans oublier le ralentissement de la hausse des salaires, dont la progression devrait être de 1,7 % cette année, contre 2,1 % l'an passé. Enfin, le gel du point d'indice dans la fonction publique peut également être tenu pour responsable de l'augmentation.
Reste qu'en dépit de cette situation, quelques salariés du privé pourront prochainement tirer profit de l'autorisation votée jeudi par le Parlement suite à une proposition de François Hollande. Cette dernière prévoit en effet le débloquement de la participation et de l'intéressement "jusqu'à 20 000 euros", et ce pour "quelque achat que ce soit". Objectif : relancer la consommation. À noter que 4,9 millions de salariés, pour un montant total de 7,4 milliards d'euros, ont profité en 2010 d'un dispositif de participation aux bénéfices, et 4,6 millions de salariés pour 7,1 milliards d'euros, s'agissant de l'intéressement.
Une hausse des impôts en baisse
Si l'augmentation des prix se replie petit à petit, les prestations sociales perçues par les foyers sont pour leur part considérées comme "dynamiques" par l'Insee, avec une augmentation de +3,5 %. À l'inverse, la croissance des impôts serait en perte de vitesse (+4,6 %) par rapport à 2012 (+7,4 %). Un phénomène qui s'explique par la baisse des revenus des ménages et donc de l'impôt sur le revenu (+6 % contre +10,2 % en 2012).
Comme le précise dans sa note l'Insee, les nouvelles mesures d'impôts prévues dans la Loi de Finances 2013 – entre autres la non-indexation du barème de l'impôt sur le revenu, la mise en place de la tranche à 45 % ainsi que la baisse du plafond du quotient familial – se feront essentiellement sentir à partir du second semestre 2013. En d'autres termes, les impôts sur le revenu baisseraient en somme sous l'effet de la conséquence de la fin de l'année 2012 "puis ils accélèreraient de nouveau vivement au second semestre".
Sources : Insee, Les Échos