Lundi, le rapporteur public, Frédéric Aladjidi, a indiqué que le Conseil d'État s'apprêtait à appliquer une augmentation rétroactive des tarifs réglementés de l'électricité d'EDF entre août 2012 et août 2013. Une décision qui viserait à combler la hausse de 2 %, jugée beaucoup trop limitée, mise en place au moment du retour de la gauche au pouvoir.
Très prochainement, les Français vont payer les conséquences d'un calcul pour le moins alambiqué du prix de l'électricité : afin de combler l'augmentation insuffisante de 2 % appliquée depuis le retour de la gauche au pouvoir, le Conseil d'État va ordonner au gouvernement de relever rétroactivement les tarifs de l'électricité d'EDF, entre août 2012 et août 2013.
Lundi, Frédéric Aladjidi a demandé au Conseil d'État d'accorder deux mois aux ministères de l'Économie et de l'Énergie pour régulariser le déficit. À noter que pas moins de 27 millions de foyers vont être concernés par ce paiement rétroactif.
Une augmentation des prix de 10 % à prévoir ?
La décision définitive du Conseil d'État devrait être formulée dans les deux semaines à venir. Une nouveauté qui remet en cause les tentatives du gouvernement de limiter les prix de l'énergie. Pour rappel, le gouvernement avait limité à 2 % l'augmentation des prix de l'électricité en juillet 2012, tandis que la Commission de régulation de l'énergie avait calculé la nécessité d'une hausse de 5,7 % pour les particuliers. Une bonne chose pour le consommateur, mais qui ne faisait alors pas sourire les concurrents d'EDF et GDF.
Peu de temps plus tard, le Conseil d'État avait été saisi par l'Anode, un regroupement de petits concurrents parmi lesquels Direct Energie, Eni ou encore Lampiris, qui s'estimaient défavorisés par la faible augmentation des tarifs des grands concurrents. Entre temps, l'exécutif a été contraint de se mettre en règle en augmentant les prix de 5 % en août 2013 et de 5 % en août 2014.
Pour l'heure, aucun chiffre n'a été avancé concernant la hausse nécessaire. Mais selon le JDD, elle viendrait s'additionner aux 5 % d'augmentation déjà prévue pour le 1er juillet de cette année, et aux cinq autres pour le 1er juillet 2015. Résultat, l'addition pourrait se relever de 10 % d'ici fin 2015. Un mouvement haussier qui devrait s'étaler sur un an.
Sources : leparisien, lejdd