Samedi, le patient ayant bénéficié pour la première fois de l'implantation d'un cœur artificiel est mort, comme l'a indiqué l'Hôpital parisien Georges-Pompidou. Soit deux mois et demi après cette opération inédite.
Le 18 décembre dernier, deux chirurgiens réalisait un exploit dans le domaine médical : l'implantation d'un cœur artificiel. Mise au point par la société Carmat, installée dans les Yvelines, cette prothèse autonome, capable de reproduire à la perfection le fonctionnement du muscle cardiaque, avait permis à une personne souffrant d'insuffisance cardiaque terminale de continuer à vivre.
À noter que cette opération unique en son genre était la première réalisée sur un être humain. Auparavant, plus d'une trentaine d'implantations concluantes avaient été réalisées sur des animaux. Courant septembre 2013, Carmat avait obtenu par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) l'autorisation de réaliser cette opération difficile sur des humains.
Une mort dont les causes sont encore indéterminées
L'Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP) a annoncé le décès du patient, un homme âgé de 76 ans, dimanche. Pour l'heure, les causes de la mort sont inconnues : il faudra encore procéder à l'analyse poussée des nombreuses données médicales et techniques enregistrées.
Par ailleurs, les médecins impliqués dans les soins ont mis en évidence "la haute figure du malade" qui, par sa confiance et son courage, a contribué de façon mémorable aux efforts des médecins pour combattre les pathologies cardiaques, "en pleine évolution".