Face aux menaces d’attentat, mais aussi pour maîtriser les gestes qui sauvent dans les situations délicates, de plus en plus de Français sont intéressés par les formations de premiers secours. En effet, les situations d’urgence nécessitent des réactions appropriées de la part des témoins.
Certains gestes font la différence en cas d’accident ou d’attentat. Le plus important est de bien analyser la situation pour prodiguer les premiers soins appropriés.
Un étouffement
Il peut arriver qu’une personne s’étouffe en avalant sa nourriture de travers. Dans la majorité des cas, elle ne peut, ni parler, ni tousser, ni respirer. Vous devez agir vite enlui donnant 5 claques dans le dos et en vérifiant à chaque fois si la victime a pu reprendre son souffle. Le cas échéant, 5 compressions abdominales permettront de dégager l’aliment obstruant sa voie respiratoire. Si l’étouffement persiste, alternez les 5 claques dans le dos et les 5 compressions abdominales. Si la victime s’évanouit, faites-lui un massage cardiaque et appelez les secours.
Une inconscience
Face à une personne inconsciente, mais qui continue à respirer (sa poitrine se soulève régulièrement), la première chose à faire est de libérer ses voies respiratoires en basculant sa tête vers l’arrière et en relevant son menton. Vous l’empêchez ainsi d’avaler sa langue. N’oubliez pas d’ôter ses lunettes et de desserrer sa cravate, sa chemise et sa ceinture. Mettez la victime dans la position latérale de sécurité en la couchant sur le côté. Si elle est allongée sur le côté gauche, sa tête doit reposer sur le dos de sa main droite. Pliez son genou droit pour qu’il forme un angle droit avec sa hanche. Ouvrez sa bouche pour évacuer les liquides. Vérifiez la respiration de la victime en attendant les secours.
Un saignement
Le plus important est d’arrêter au plus vite le saignement en exerçant une pression sur la plaie. La victime peut elle-même comprimer sa blessure, mais vous pouvez également le faire. Cependant, prenez soin de mettre des gants ou un sac plastique pour ne pas entrer directement en contact avec le sang. Appelez les secours ou demandez à quelqu’un d’autre de le faire. Il est aussi possible de comprimer la blessure à l’aide d’un tissu propre et long pouvant faire deux fois le tour du membre blessé.
Un malaise cardiaque
Si la victime a mal à la poitrine et que la douleur s’étend au bras, à l’épaule, au cou, à la mâchoire ou à l’estomac, vous êtes probablement en présence d’un malaise qui peut dégénérer en arrêt cardiaque. Demandez-lui si une telle situation s’est déjà produite et si elle prend des médicaments. Appelez le SAMU au 15 ou les pompiers au 18 et exposez la situation à votre interlocuteur. Placez la victime dans une position allongée, assise ou semi-assise, selon sa convenance.
Si la victime perd connaissance et ne respire plus, allongez-la sur une surface dure et faites-lui 30 compressions thoraciques. Vous devez vous agenouiller à ses côtés et exercer les pressions avec les deux bras tendus. Ouvrez ensuite sa bouche, pincez son nez et pratiquez deux insufflations. Continuez en alternant les 30 compressions et les 2 insufflations jusqu’à l’arrivée des secours ou jusqu’à ce que la victime soit réanimée.
Des formations pour tous
En France, près de 100 000 personnes suivent les formations aux premiers secours chaque année. Pour augmenter ces chiffres, jugés trop faibles par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, une campagne baptisée “Adoptons les comportements qui sauvent” sera organisée le 14 septembre. Elle verra la participation de la Croix-Rouge française, de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers et de la Fédération nationale de la protection civile. La Croix-Rouge a aussi signé une convention avec le ministère de l’Éducation nationale pour former les élèves au secourisme.
Sources : croix-rouge.fr, la-croix.com, sciencesetavenir.fr