Geste anodin, prendre son pouls permet d’éviter un accident vasculaire cérébral (AVC) et des séquelles irréversibles. Ce réflexe offre en réalité la possibilité de repérer une arythmie cardiaque, facteur de risque important, mais souvent méconnu.
Pathologie touchant fréquemment les seniors (65 ans et plus), soit environ 1% des Français, l’arythmie cardiaque ou encore la fibrillation atriale (FA) agit en silence avant d’engendrer l’AVC. Le Dr François Rouanet, neurologue au CHU de Bordeaux, explique que l’AVC peut être provoqué par un battement irrégulier du cœur. À chaque contraction, celui-ci ne se vidange pas entièrement. Ainsi, du sang coagulé stagne dans les cavités cardiaques avant d’atteindre le cerveau et d'obstruer une artère, d’où l’AVC. Outre les battements irréguliers du cœur, la FA se manifeste également par des essoufflements, des vertiges, des douleurs thoraciques ou des palpitations.
La prise du pouls, une méthode de prévention simple et efficace
Afin de détecter une éventuelle FA ou arythmie cardiaque, prendre régulièrement son pouls se révèle d’une grande aide. Pour ce faire, il est indispensable de se servir de l’index et du majeur. Ces doigts doivent être placés au niveau de l’artère radiale, sur le poignet, ou sur la carotide du cou. L’aiguille trotteuse d’une montre ou un chronomètre permet de compter les battements cardiaques. Au-delà de 120 pulsations par minute, il peut s’agir d’une FA.
Quelques chiffres
Selon les spécialistes, les risques d’AVC sont courants chez les patients sujets à la FA. L’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) recense chaque année environ 130 000 cas d’AVC dans toute la France, soit une victime toutes les quatre minutes. Cette maladie représente la première raison du handicap à l’âge adulte et 10% du taux de mortalité. Après la maladie d’Alzheimer, elle tient également la seconde place en termes de facteur de démence.
Sources : sixactualites, leparisien, topsante