Il est bien connu que les fruits et légumes bio coûtent plus cher que les produits conventionnels. L’association de consommateurs UFC Que Choisir dénonce les marges trop élevées prélevées par les supermarchés et les hypermarchés.
Si les enseignes de la grande distribution proposent toutes des fruits et légumes bio pour attirer les consommateurs, ces produits respectueux de l’environnement sont loin d’être accessibles à tous. Zoom sur les résultats de l’étude, publiés par UFC Que Choisir le 29 août dernier.
Un panier bio 79% plus cher en moyenne
Pour son étude, UFC Que Choisir a pris en compte 24 fruits et légumes parmi les plus consommés par les ménages français. D’après les résultats, les fruits et légumes bio sont 98% plus chers que leurs équivalents conventionnels. Si la pêche bio détient tous les records avec un surcoût de 151%, d’autres produits bio comme la nectarine, le poireau, la pomme, l’abricot, la courgette et la carotte affichent un surcoût de plus de 100% par rapport à leurs homologues traditionnels. D’après les chiffres publiés par l’association de consommateurs, la consommation annuelle en fruits et légumes d’un ménage revient à 660 € avec des produits exclusivement bio contre 368 € avec des produits conventionnels.
Des marges exorbitantes sur les fruits et légumes bio
D’après l’étude menée par UFC Que Choisir, il serait parfaitement logique que les produits bio coûtent plus chers que les conventionnels en raison de leur rendement plus faible, dû à l’absence de produits chimiques. La main-d’œuvre serait également plus importante et le coût de la certification doit être inclus dans le prix. Cependant, l’étude montre que la marge brute moyenne sur les produits bio s’élève à 96% alors que seule la moitié du surcoût va à la production. En d’autres termes, les supermarchés et hypermarchés prélèvent des sur-marges de 46% sur les fruits et légumes bio présentés en rayon. Selon Jérôme Dehondt, maraîcher bio dans le Maine-et-Loire, le kilo de tomate rouge vendu 3€ à la ferme est proposé à 10€ dans les grandes surfaces. Face à cette situation, l’association UFC Que Choisir invite les Pouvoirs publics à instaurer une transparence sur les marges prélevées par chaque enseigne sur chaque produit pour rendre les produits bio accessibles à tous.