Les tarifs des carburants proposés à la pompe en France sont tombés à leur niveau le plus bas depuis le mois de décembre 2010, selon une information du ministère de l’écologie et de l’énergie. Un phénomène qui s’explique notamment par la baisse d’environ un tiers des cours du brut depuis la mi-juin…
Si les pays producteurs d’or noir voient actuellement rouge, reste que la chute de près d’un tiers des cours du brut depuis le début de l’été 2014 ne manque pas de faire des heureux du côté des automobilistes. Ainsi, le prix des carburants proposés parmi les 11 000 stations-service hexagonales ont creusé un peu plus le plancher, retombant au niveau de décembre 2010, d’après le ministère de l’écologie et de l’énergie. À noter toutefois que la baisse des tarifs serait nettement plus importante sans les taxes.
Dans le détail, le carburant fétiche des Français, qui représente 82 % des ventes, était proposé à 1,2237 euro le litre le 21 novembre. Il s’agissait alors du point le plus bas depuis le 17 décembre 2010. Même chose pour les tarifs de l’essence sans plomb, qui pèse 18 % de la consommation : 1,4142 euro par litre pour le SP 95 et 1,4776 euro pour le SP 98.
Des prix dorénavant dépendants de la baisse des cours
Comme le met en évidence l’Union française des industries pétrolières (UFIP), les tarifs des carburants sont dorénavant totalement intégrés à la courbe des cours du pétrole. Les conséquences d’une modification de ces derniers se traduisent ainsi par un changement au niveau des stations-service dans les dix jours.
Reste toutefois que ce sont d’abord les impôts touchés par l’État et dans une moindre mesure par les régions qui influent sur les prix. La TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) et la TVA pèsent pas moins de 60 % du prix de l’essence et 52 % du prix du gazole. 35 % du tarif dépend aussi de l’achat du pétrole brut, auquel s’ajoutent des coûts moindres de distribution et de raffinage.