Le lundi 3 octobre, le Japonais Yoshinori Ohsumi a reçu le prix Nobel de médecine 2016 grâce à ses travaux sur l’autophagie. Ce terme désigne le cannibalisme cellulaire à l’origine de plusieurs affections, dont le cancer et les maladies neurodégénératives.
Yoshinori Ohsumi a en effet découvert les causes de ce processus, notamment le rôle de premier plan joué par les protéines ATG. Ses travaux permettront des avancées importantes dans le traitement de certaines maladies.
Quelle différence avec l’apoptose ?
Même si l’apoptose et l’autophagie aboutissent toutes deux à la dégradation des cellules, la première se traduit par une mort cellulaire programmée. L’autophagie, pour sa part, est déclenchée en situation de stress -comme une carence nutritionnelle suite à un jeûne par exemple. Ainsi, les constituants cellulaires sont dégradés pour être transformés en lipides, sucres et acides aminés utiles à la survie de l’organisme. Pour information, le même processus se déroule au cours d’une chimiothérapie.
En quoi l’autophagie est-elle bénéfique ?
Ce processus permet d’éliminer les bactéries et de régénérer le milieu cytoplasmique. D’après Patrick Auberger, directeur de recherche à l’Inserm, l’autophagie peut être bénéfique ou nuisible. Dans le cas d’un cancer ou du rejet d’une greffe d’organe, la question est de savoir comment l’inhiber pour empêcher la destruction des cellules. En revanche, son activation serait bénéfique pour éliminer les agrégats protéiques responsables des maladies neurodégénératives. Toutefois, il reste à déterminer ses éventuels effets secondaires.
Sources : wikipedia.org, lepoint.fr, lexpress.fr