D’après Nicolas Routier, le directeur général de la branche Services-Courrier-Colis du groupe La Poste, les prix des timbres devraient augmenter en moyenne de 7 % au 1er janvier 2015. Un virage sans précédent que l’entreprise justifie en évoquant une "situation tout à fait particulière".
Dès le début de l’année prochaine, La Poste va relever le tarif de ses timbres d’environ 7 %. Ainsi, la lettre prioritaire à timbre rouge va passer de 0,66 à 0,76 euro, tandis que la lettre verte à timbre vert va passer à 0,68 euro, contre 0,61 auparavant. Outre cette augmentation de 7 % des prix du courrier - qui atteindra jusqu'à 10 % pour certains -, les colis vont enregistrer d’ici trois mois une hausse d’environ 1 % de leurs prix.
Moins de 4 euros d’augmentation annuel pour les ménages
Mais les conséquences d’une telle augmentation doivent être relativisées, d’après le patron du courrier de La Poste. Selon lui, le budget annuel en produits postaux des ménages français correspondrait à 46 euros, budget qui augmenterait d’un peu moins de 4 euros avec les nouveaux prix. Toujours d’après Nicolas Routier, cette augmentation serait indispensable pour maintenir une stratégie optimale de service et un haut niveau de qualité adapté au plan de l’entreprise de rigueur pour 2020.
Les ventes en très fort recul entre 2008 et 2020
À noter que depuis quelques années, La Poste doit faire face à une baisse considérable du nombre de plis adressés. Alors que ces derniers s’élevaient encore à 18 milliards en 2008, ils sont passés à 13 milliards en 2015. Or, ils devraient par la suite reculer à 9 milliards, d’ici 6 ans.
Aussi : Pourquoi les tarifs de La Poste vont augmenter
Une augmentation prévisible
Rappelons que cette augmentation inédite était attendue, suite à la validation en juillet dernier par l’Autorité des télécoms, l’Arcep, de l’autorisation de La Poste de relever ses tarifs de 5,2 % chaque année sur quatre ans. En outre, face aux difficultés de l’entreprise, l’Arcep a aussi accepté qu’elle utilise la moitié de l’enveloppe globale des quatre ans dès le 1er janvier 2015.