Se porter volontaire pour venir en aide à un proche en besoin continuel d’assistance revient à adopter un statut d’aidant familial ou d’aidant naturel. Si la définition légale de ce statut demeure ambiguë, son existence se révèle indispensable à la société. Se dévouer proche aidant pour subvenir aux besoins d’une personne en situation de handicap, souffrant d’une pathologie grave ou en perte d’autonomie peut d’ailleurs s’avérer très prenant. Certains en font une vocation, en devenant des aidants professionnels. Dans tous les cas, le besoin de souffler et de casser la routine va, tôt ou tard, se faire ressentir.
Par égard aux quelque 11 millions de Français qui endossent régulièrement le rôle de proche aidant pour un membre de leur entourage, le gouvernement a récemment publié un guide pratique intitulé “Besoin de répit”. Décryptage.
Être un proche aidant, c’est quoi ?
Quelques mois après avoir mis en ligne une nouvelle rubrique dédiée sur Mon Parcours Handicap, le gouvernement se tourne vers le cas des proches aidants. Ce titre non professionnel est attribué à toute personne qui se dévoue à assister un proche qui a besoin d’un accompagnement dans la réalisation des gestes basiques du quotidien. Suivant les cas, le proche aidant peut aussi être amené à administrer les soins prescrits dans le cadre du traitement de la personne dépendante. En soi, il se veut un pilier solide, disponible 24h/24, pour l’individu dont il s’occupe. Avec ses obligations professionnelles et autres responsabilités sociales en parallèle, le proche aidant se retrouve bien souvent dans une position difficile, exposé à une surcharge de travail.
Un nouveau guide pratique pour les accompagner
Considérant la charge de travail qui pèse sur les épaules des proches aidants, aidants familiaux ou aidants naturels, le ministère de la Solidarité et de la Santé publique a dressé une liste de ressources qui peuvent s’avérer utiles. Présentée sous la forme d’un guide pratique, cette liste vient répondre au besoin de répit des proches aidants accablés par leur devoir social. À travers 17 fiches thématiques réparties en 7 rubriques, le guide, rédigé par les soins de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS), oriente les proches aidants vers différentes solutions pensées pour faciliter leur situation. En effet, les congés d’un proche aidant, désormais rémunérés, sont loin d’être le seul dispositif d’aide en place.
Des rubriques de solutions adaptées à tous les cas
Aussi dévoués puissent-ils être à leur statut d’aidant, les proches aidants peuvent, à un moment ou un autre, éprouver le besoin de s’évader ou même de recevoir une aide extérieure dans l’accomplissement de leur devoir. Les cas, répartis en 7 rubriques à thèmes dans les fiches-repères de la DGCS, sont nombreux. Il peut notamment s’agir d’un besoin :
- D’informations, de ressources financières ou de partage d’expérience ;
- De vacances, de séjour de répit, de temps pour se recentrer ;
- D’assistance, de soutien professionnel, de suppléance ou de portage de repas à domicile;
- D’hébergement temporaire pour la personne assistée.
Suivant les besoins exprimés, des dispositifs déjà en place sont mis en avant pour orienter les aidants vers des solutions adéquates.