Début septembre, Frédérique Vidal et Agnès Buzyn, respectivement ministres de l’Enseignement supérieur et de la Santé, ont conjointement lancé une mission visant à intégrer les formations paramédicales dans les universités publiques. L’objectif est de simplifier leur accès pour tous.
Depuis longtemps, les présidents d’université ont souhaité l’intégration des formations paramédicales dans leur établissement. Le gouvernement entend y donner une suite favorable afin de simplifier les recrutements dans ces filières.
La situation actuelle
À l’heure actuelle, certaines formations paramédicales, comme celles des infirmiers, audioprothésistes, orthophonistes ou orthoptistes, sont uniquement accessibles sur concours. Si les bacheliers peuvent théoriquement se présenter à ces concours, de nombreux candidats optent pour une préparation privée d’une à deux ans pour optimiser leurs chances de réussite. Cependant, un rapport publié conjointement le 31 août par l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) et l’Inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) indique que les préparations privées coûtent cher et allongent la scolarité des étudiants. D’après le même rapport, le mode de recrutement de certaines formations est injuste. C’est le cas des formations d’ergothérapeutes et de psychomotriciens qui recrutent sur concours ou après une première année universitaire médicale ou scientifique qui n’est pas prise en considération, même validée.
La mission
La mission confiée à Stéphane Le Bouler, ancien membre du Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie, consiste à réunir les universités, les formateurs, les étudiants, les professionnels et les collectivités territoriales pour réfléchir ensemble sur l’intégration des formations paramédicales dans les universités. La concertation portera notamment sur le statut des étudiants leur permettant de bénéficier des aides sociales y afférentes. Le statut des formateurs devrait également évoluer afin d’assurer le bon déroulement de leur carrière et leur intégration dans les universités. En outre, les réflexions porteront aussi sur le développement des recherches sur les soins paramédicaux et les coûts de tous ces changements. Les premiers rapports sont attendus en décembre 2017 afin de permettre aux ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur de prendre les mesures qui s’imposent pour la rentrée 2018.