Une société américaine a réussi, après avoir modélise en 3D le crâne d'un patient, à concevoir une prothèse parfaitement adapté à la fracture. Une avancée révolutionnaire qui pourrait bénéficier à des milliers de personnes.
Les récentes découvertes ne cessent de le confirmer un peu plus chaque jour : l'impression 3D est l'avenir des nouvelles technologies. Une observation qui n'avait pas échappé à Bre Pettis, PDG de la marque Markerbot spécialisé dans la vente d'imprimantes 3D, qui ouvrait le salon SXSW le 9 mars d'un tonitruant "Voulez-vous rejoindre notre environnement 3D ?". Depuis quelques années, ce dernier n'est autre que le visage de l'impression 3D, cette fameuse technologie capable de créer des objets à la demande.
Principal écueil de cette révolution en marche : le prix (2 200 euros minimum pour une imprimante Markerbot) et surtout la maîtrise de la création d'objets digitale en 3D, indispensable. Conscient de cette limite, Bre Pettis et son équipe ont donc développé un outil capable de dupliquer un objet réel au format digital. Ainsi, un scanner 3D –appareil muni d'une webcam et de deux lasers – copie-colle (autrement dit modélise) un objet réel de 17 cm en 3 minutes. Résultat : son empreinte 3D peut ensuite être fabriquée par une imprimante 3D.
L'impression 3D à la rencontre de la chirurgie
C'est précisément cette méthode (la duplication digitale 3D) qui a permis à l'entreprise américaine Oxford Performance Materials (OPM) de reproduire à la perfection en digital le crâne d'un patient et de réaliser une prothèse crânienne parfaitement adaptée. Cette dernière, mise en place pour remplacer 75 % du crâne détérioré du patient selon le Los Angeles Times, fait faire un grand bond en avant à la technologie de l'impression 3D, mais également à la chirurgie orthopédique.
Sur la base de la modélisation 3D du crâne, l'entreprise est ainsi parvenue à proposer une prothèse parfaitement ajustée offrant une cicatrisation plus rapide et une assimilation directe par le corps humain. À noter que cette prothèse fabriquée en Polyéther cétone cétone (PEEK), très proche de l'os humain en termes de densité et de rigidité, est bien plus adaptée que les modèles actuels composés d'alliages métalliques.
À compter de la réception du scanner du patient, la réalisation d'un implant ne prendra que deux semaines. Tant et si bien que 500 personnes chaque semaine aux États-Unis pourraient bénéficier de ce genre d'opération.
Sources : Los Angeles Times, Oxford Performance Materials