La puce RFID est une révolution tenant au bout du doigt. Petite, invisible, pouvant renfermer de multiples informations, son utilisation est infinie. La RFID, ou Radio Identification (Radio Frequency IDentification), est un moyen d'identifier à distance ladite puce, unique et individuelle. En somme, elle fonctionne comme un code barre : chaque puce à une identité propre, la vôtre, et est reliée à un terminal sur lequel toutes vos infos sont stockées. Des chercheurs l'ont si réduite qu'elle est désormais intégrable au papier : protection des documents sensible, possibilité de retrouver son sac volé… Mais avant cela, la puce RFID était utilisée de manière civile, sur les gens.
La RFID est déjà très présente autour de nous, notamment à travers les animaux carnivores domestiques (chats, chiens, furets…) qui doivent avoir une puce sous-cutanée obligatoire dans de nombreux pays, ou les puces des cartes bancaires, les traceurs utilisés dans l'agroalimentaire afin de localiser une cargaison, etc. La RFID est une technique d'identification, énormément utilisée.
Le papier 2.0 : une sécurité extrême des documents
Des spécialistes de l'Université d'Etat du Dakota du Nord (NDSU) ont réussi à réduire la taille d'une puce à identification-radio tant et si bien qu'elle peut désormais être intégrée à des feuilles de papier. Lorsqu'elle est utilisée sous forme d'étiquette adhésive pour protéger un produit, elle mesure toute de même 0.4 mm d'épaisseur. Ne paraissant rien, dit ainsi, c'est très épais pour du papier. Cependant, les chercheurs ont réussi à fabriquer du véritable papier intelligent, d'à peine 0.15 mm d'épaisseur, soit la taille parfaite pour l'intégrer à du papier de bureautique, et protéger ainsi des documents officiels ou même des billets de banque.
C'est l'idée principale : l'intégrée dans les billets de banque. Mal connue et difficilement calculable, la contrefaçon représenterait entre 5 et 10 % du commerce mondial. Aussi, avec des puces intégrées aux billets, il serait impossible de braquer banques, casinos et autres caisses sans se faire repérer immédiatement. Intégrée au billet ou à votre document, elle garantit sa sécurité car le seul moyen de détruire la puce serait de détruire le document ou l'argent volé. Cela fait 10 ans déjà que la Banque Européenne et la Banque du Japon avaient émis l'idée de mettre au point une technologie similaire, déclare Val Marinov sur BBC. Cela lui aurait mis la puce à l'oreille.
Plus sûr, plus rapide, plus rentable.
Cette nouvelle technique d'implantation de puce, consistant à graver le papier pour y intégrer la puce, serait compatible sur n'importe quel type de feuille. En effet, les puces, déjà amincies, sont transférées sur le papier à l'aide d'un laser : c'est le LEAP (Laser-Enabled Advanced Packaging). La RFID a besoin, pour fonctionner, de la puce en soi ainsi que d'une antenne de transmission ; les deux sont intégrées à la feuille.
Le LEAP avait montré de francs succès en 2011, lorsque Val Marinov, scientifique en charge du projet et chef de l'équipe du CNSE (Center for Nanoscale Science and Engineering, centre de recherches en science et ingénierie à nano-échelle), avait réussi pour la première fois à graver une puce de silicium sur un substrat fixe. Nouvelle avancée en 2013 : jamais personne n'avait réussi à fabriquer une puce qui soit assez fine pour ne pas faire de relief sur une feuille, complètement indétectable.
Selon le professeur Marinov, cette technologie serait à la fois plus rapide à fabriquer que les puces actuelles, mais aussi moins chère, car les matériaux coûtent moins et sont utilisés en moindre quantité. Le bon vieux sceau de cire a fait du chemin…
L'évolution humaine de la puce : du badge à l'implantation
La technologie RFID a fait ses quelques preuves dans le civil, notamment dans la surveillance et l'identification de personnes. Des élèves de maternelles, aux Etats-Unis, devaient systématiquement avoir sur eux leur puce, cousue dans leur maillot d'uniforme, seconde expérience après le badge à porter autour du cou. Ces essais ont été assez mal reçus, notamment à cause de la dimension "Big Brother Revival" qui n'a pas envouté la majorité des parents, et l'aspect code barre personnel qui risque de déplaire à beaucoup de gens.
Pourtant, elle fait son chemin et devient si petite qu'elle peut désormais s'implanter sur l'homme, comme le font certaines boites de nuit espagnoles pour accélérer la vérification d'identité, selon le site de médecines alternatives Amessi.org, ou le projet américain de santé. En effet, le congrès des Etats-Unis d'Amérique vient d'adopter une loi (HR 3200) qui s'inscrit dans le grand programme de santé : que chaque citoyen se fasse greffer une puce qui renfermerait son dossier médical.
De cette façon, les risques d'erreur de dossier, d'oublie de maladie, de danger en cas de perte d'identité ou autres accidents seraient écartés. Le projet, vieux de 10 ans, a débuté dans son application fin 2012 – début 2013. Rien de tel n'est encore prévu en France, qui voit dans ce genre de pratique une certaine matérialisation de l'être humain.
C'est ce type de de puce sous-cutanée (présenté ci-dessous) fonctionnant par RFID que l'on implante aux animaux. Sa taille est à peine plus grande qu'un grain de riz.