Le 21 septembre est le jour du printemps en Amérique du sud et également celui de la bibliodiversité. L'idée, apparue dans cette région à la fin des années 90, est d'encourager la diversité des productions éditoriales qui sont menacées à travers le monde par la surproduction et la concentration financière du secteur. L'alliance des éditeurs indépendants a même redigé une déclaration internationale et 80 recommandations et outils en faveur de la bibliodiversité.
Une mission : favoriser la production indépendante
Le mouvement serait né au Chili sous l'impulsion d'éditeurs indépendants à la fin des années 90 et prend de l'ampleur depuis une dizaine d'années. L'idée, sur le modèle de la biodiversité, est de promouvoir les éditions et les publications indépendantes afin de résister aux grands groupes et à une forme de "mondialisation" de l'édition. Comme une belle tomate amoureusement cultivée par un petit producteur local, les défenseurs de la bibliodiversité militent pour faire vivre les petits éditeurs capables de publier des "petits" livres loin des exigences de rentabilité des grands groupes éditoriaux et de leurs actionnaires. La liberté d'expression dont bénéficie ces éditeurs indépendants assure la pluralité et la diffusion des idées contre la "bestsellerisation" du monde éditorial.
Une association : l'alliance des éditeurs indépendants
Née en 2002, l'alliance internationale des éditeurs indépendants est une association à but non lucratif qui regroupe 400 éditeurs indépendants de 46 pays du monde. Elle soutient des projets éditoriaux internationaux solidaires et mène des actions en faveur de l'indépendance, de la liberté et de l'équité d'expression. Elle organise également des tables rondes et des assises un peu partout dans le monde comme à Dakar en 2003 ou Guadalajara en 2005, afin de sensibiliser à la bibliodiversité. Ces rencontres ont permis la rédaction en 2014 de la déclaration internationale des éditrices et éditeurs indépendants signée par tous les membres de l'alliance afin de renforcer encore et diffuser plus largement la bibliodiversité. 80 recommandations et outils accompagnent la déclaration afin d'alerter les pouvoirs publics et donner des clefs (un label livre équitable par exemple) aux éditeurs et aux lecteurs pour aborder les livres de façon plus responsable.
Sources : L'alliance des éditeurs ; Enssib ; La Mélusine