Le fichier “S” recense les personnes représentant une menace pour la “sûreté de l’État”. À l’origine, elle était destinée à faciliter le contrôle des déplacements des diplomates.
La fiche S représente aujourd’hui une sous-catégorie du fichier des personnes recherchées, ou FPR, répertoriant plus de 400 000 individus, parmi lesquels des mineurs fugueurs (M), mais aussi des évadés de prison (V). D’après Sud-Ouest, plus de 5 000 noms étaient recensés dans le fichier S en 2012.
Des profils variés
Si ce fichier rassemble des informations sur des terroristes présumés, il s’élargit à d’autres catégories de personnes. En effet, les individus fichés sont classés selon une échelle de dangerosité de 1 à 16. L'individu le plus dangereux est au niveau 1. Ainsi, Mohammed Merah, auteur des attentats de Toulouse en 2012, était classé S5. Des hooligans, des activistes politiques et des militants de tous bords y figurent également.
Un outil de travail
Ce fichier est une base de données mise à disposition des policiers et des gendarmes. Ainsi, si un individu fiché S est identifié au cours d’un contrôle d'identité ou d'un contrôle routier, il sera signalé aux services de renseignements ce qui leur permettra d'obtenir plus d'informations sur celui-ci. Il est impossible d'arrêter la personne parce qu'elle possède une fiche "S".
Une mise à jour régulière
D’après Louis Caprioli, ancien sous-directeur de la branche anti-terrorisme de la DST, le fichier est mis à jour tous les deux ans. Les individus jugés moins dangereux ne font pas l’objet d’une surveillance constante.
Sources : lefigaro, liberation, sudouest