Entre la crise économique et le chômage, ou le baccalauréat et les inscriptions à la fac, tout le monde se pose la même question : comment gagner ma vie ? Vers quel secteur me diriger pour ne pas me retrouver au chômage, comme les milliers de Français qui ont plusieurs diplômes mais pas de travail ? Pour répondre à cette question qui nous pend à tous aux lèvres, People Base CBM a réalisé une étude, publiée par Capital.fr, qui débroussaille le paysage professionnel français et informe des secteurs qui embauchent, ou non.
Ce sont plus de 300 000 fiches de paie de 150 cadres et techniciens travaillant dans 10 secteurs différents qui ont été analysées par People Base CBM. Ainsi, cette étude salariale dresse un nouveau tableau du paysage professionnel français. Vous pourrez ainsi mieux évaluer votre salaire à travers ces chiffres, ou découvrir un nouveau secteur.
Les secteurs qui souffrent de la crise
Attention, si le commercial a eu son moment de gloire, la crise le lui a repris. Aussi, le secteur de la vente connait une petite baisse de régime. Intimement lié, le secteur de la logistique prend un coup : entre les chaines de production qui s'autonomisent et la crise qui ralentit les commandes, la logistique est sur la touche. Même si ces secteurs embauchent toujours, c'est ceux qui subissent le plus la crise puisque les commandes varient selon la conjoncture.
Il en va de même pour les fonctions administratives de relations clients. La secrétaire polyvalente gagnera à peine 26 000 € après 10 d'expérience, quand un chef de projet systèmes d'information (informatique) d'expérience équivalente gagnera le double. Aussi, un directeur du service clients, après près de 18 ans d'expérience, sera tout juste à 71 000 € bruts, alors que le directeur fiscal touchera presque le double au bout de 17 ans.
Des secteurs en pénurie qui n'attendent que vous
Evidemment, troisième grand secteur en demande : l'informatique, et ses nombreux métiers (ingénieur de sécurité informatique, de système réseau, consultant, webmaster etc.). Avec l'ère du numérique qui ne fait que commencer, les informaticiens talentueux sont de plus en plus recherchés, et du fait de cette pénurie, les salaires sont revus à la hausse, démarrant à 30 000 € bruts annuels pour grimper très haut et très rapidement.
Même cas de figure pour l'ingénierie et la production, puisque, chaque année, à peine 30 000 jeunes sortent de ce type de formation. La demande étant bien supérieure à l'offre, les salaires montent en flèche : les plus bas démarrent à 30 000 € bruts annuels, mais la majorité se stabilise entre 45 000 et 65 000. L'industrie, qui n'attend que plus de bras, souffre d'une mauvaise image. Cela englobe pourtant l'aéronautique, la construction automobile, les secteurs ferroviaire et naval etc.
Les secteurs sans cesse en demande
Parce qu'il y aura toujours des gens à condamner et des impôts à payer, les métiers du juridique et de la fiscalité recrutent sans arrêt. Avec un salaire moyen qui dépasse les 50 000 €, ils font partie des secteurs les plus prometteurs. Cependant des écarts importants sont remarqués entre les fonctions les plus hautes (directeur fiscal, 128 000 € bruts/an) et les plus basses (juriste, 37 000 € bruts/an). De plus, une sacrée différence distingue le salaire des femmes de celui des hommes, ces dernières gagnant en moyenne 24 % de moins que leurs compères.
Si vous voulez faire fortune, dirigez-vous vers la finance, la comptabilité ou encore la gestion, car à nouveau, tant que les entreprises existent, les gestionnaires et les comptables sont essentiels. Les salaires des directeurs - financier, comptable ou du contrôle de gestion - se situent autour des 100 000 € bruts annuels. Le plus petit salaire est en effet à presque 30 000 € bruts annuels, soit quasiment 2 500 € par mois. Mais c'est aussi dans ces branches que les plus gros écarts de salaires entre hommes et femmes existent (presque 28 %), car celles-ci n'accèdent que difficilement aux hautes sphères.
Les secteurs (trop) prisés ?
Enfin, les secteurs du marketing et de la communication restent très appréciés. Indispensables aux entreprises mais proposant des tarifs élevés, le secteur du marketing est entre 2 feux. Il arrive pourtant à très bien résister à la crise, sans pour autant avoir des salaires en constante hausse comme en Informatique. Aussi, une bonne partie des métiers du secteur sont rémunérés à 30 000 € bruts, puis commencent doucement à grimper en fonction de l'expérience. L'avantage de ces secteurs, c'est qu'ils proposeront toujours du travail, et ne sont donc pas voués à disparaitre. Mais pour accéder aux hauts salaires, les études sont souvent longues et contraignantes car les profils, très nombreux, ne se distinguent pas assez les uns des autres.
En définitive, si cette étude peut aider à aiguiller ou confirmer vos choix d'études ou vos recherches d'emploi, il ne faut pas prendre le salaire comme unique raison à s'engouffrer dans une voie professionnelle, surtout si celle-ci ne plait pas. C'est, en effet, le meilleur moyen pour ne pas réussir son parcours, et ne pas se démarquer de ses concurrents, en d'autres termes, être à la traine voire hors jeu. De plus, à chaque emploi son lot de difficultés, de stress, de volume de travail : si vous êtes plutôt manuel et doué pour la menuiserie, ne vous lancez pas dans du droit ! Inversement, si vous êtes un as des chiffres, ne bifurquez pas vers la médecine. Enfin, si certains secteurs sont bouchés ou en difficulté en France, cela ne signifie pas qu'à l'étranger ils ne sont pas davantage prisés.
Enfin, si vous désirez évaluer votre salaire, vous pouvez vous rendre sur cette page.
Source : Capital.fr