Alors que ses nombreux fans pleurent sa disparition, la dépouille du « plus grand », comme il aimait se décrire, est transportée aujourd’hui vers sa ville natale, Louisville. Boxeur engagé, Cassius Clay, de son vrai nom, est décédé le vendredi 3 juin dernier d’une insuffisance respiratoire.
Un sportif hors pair
Selon la légende, les premiers cours de boxe pris par Cassius Clay à 12 ans sont le résultat de sa colère envers la personne qui lui a volé son vélo. S’en sont suivis alors de très nombreux exploits.
Alors qu’en 1959 il remporte le tournoi des Golden Gloves, en 1960, il est sacré champion olympique, à Rome. Il reçoit la médaille d’or de la catégorie des mi-lourds (75-81 kilos) et s’impose déjà comme une légende de la boxe grâce à ses belles esquives et son fameux jeu de jambes.
Il fait également beaucoup parler de lui en 1964, lors de sa victoire contre Sonny Liston, pendant son premier championnat du monde à Miami. Son adversaire, que tout le monde imaginait gagner, abandonne, blessé à l’épaule. Cet évènement alimente la polémique qui soupçonne cette victoire de « combine ».
Une vie engagée
Cassius Clay naît en 1942 à Louisville, dans le Kentucky. De famille modeste, il passe son enfance dans une ville touchée par la ségrégation raciale.
En 1964, il annonce sa conversion à l’Islam et prend le nom de Mohamed Ali. Il rejoint alors le groupuscule politico-religieux de la Nation de l’Islam, dirigée par Malcom X et Elijah Muhammad, aux côtés desquels il apparaît souvent. Engagé dans cette secte qui prône la haine des blancs et la séparation des races, il perd une partie de son public.
En 1966, il refuse de s’engager lors de la guerre du Vietnam. Il va même jusqu’à déclarer : « Je n’ai rien contre le Vietcong, aucun Vietnamien ne m’a jamais traité de nègre ». Il est condamné à 5 ans de prison et 10 000 dollars d’amende. Son titre et sa licence de boxe lui sont alors retirés. En 1970, il est finalement blanchi par la Cour Suprême et revient sur le ring. Il y affronte des grands noms tels que Jerry Quarry et Joe Frazier. En 1974, il envoie au tapis Georges Foreman, à Kinshasa. Ce combat est alors surnommé « The Rumble in the Jungle » (le combat dans la jungle).
Cependant, dès 1984, les premiers symptômes de la maladie de parkinson apparaissent. Il prend alors ses distances avec la Nation de l’Islam, et s’engage pour la recherche contre la maladie.
Le décès du « Greatest »
Mohamed Ali s’est éteint le vendredi 3 juin dernier, à l’âge de 74 ans, suite à une insuffisance respiratoire. Il souffrait, depuis plus de 30 ans, de la maladie de parkinson. Champion olympique et triple champion du monde, il n’a essuyé que 5 défaites sur les 61 combats qu’il a effectués et restera une légende de la boxe dans tous les esprits.
Ses obsèques sont prévues vendredi 10 juin prochain, à Louisville.
Voici un extrait de ses meilleurs coups :