Digitalisation de la société et évolution technologique obligent, l’accès à une connexion internet décente est crucial pour l’Homme moderne. Toutefois, les contraintes techniques liées au déploiement du très haut débit filaire, rendent impossible le raccordement de nombreuses communes rurales. Il en résulte une disparité territoriale en termes d’accès internet, creusant davantage la fracture numérique existante. L’État entend réparer cette inégalité d’accès à travers le plan “France Très Haut Débit”.
Dans cette optique, l’État propose un coup de pouce financier à destination des personnes non raccordables au haut débit filaire. Le but est de leur permettre de s’équiper convenablement en connexion alternative sans fil. Décryptage.
Garantir un accès internet égalitaire au niveau territorial
La fracture numérique, majoritairement alimentée par l’illectronisme, se creuse davantage sous l’effet de la disparité d’accès internet entre les milieux urbains et ruraux. La fibre est, à l’heure actuelle, la norme en termes de qualité et de vitesse. Son déploiement est toutefois limité par la portée des infrastructures opératrices. En d’autres termes, certaines zones, notamment rurales, n’ont aucune chance d’avoir un éventuel raccordement haut débit dans un futur proche. Dans ce cas-ci, la solution réside dans le recours à des alternatives non filaires, laissant le choix entre 4G fixe, antenne boucle locale radio ou encore technologie satellite. Le gouvernement encourage les occupants des zones reculées à équiper leur logement de l’une de ces technologies sans fil, en prenant en charge, à hauteur de 300 €, les frais engendrés.
Une aide financière revue à la hausse
L’inégalité d’accès à internet est un phénomène qui ne date pas d’hier. Pour y faire face, le gouvernement a lancé, en 2019, un dispositif d’accompagnement baptisé “Cohésion Numérique des Territoires”. Dans l’intention de généraliser la connectivité sans fil dans les zones hors de portée de la fibre, ce programme offre aux particuliers et entreprises non raccordables, un soutien financier de 300 €, à l’instar du Pass culture pour les jeunes de 18 ans. Cette aide, initialement portée à 150 €, est une prise en charge des coûts générés par l’équipement ou la mise en service de la technologie sans fil choisie. Jugé insuffisant par le gouvernement, à l’heure où le télétravail se généralise, le coup de pouce se voit revalorisé à 300 €, voire 600 € selon les cas. Une entrée en vigueur est prévue pour avril 2022.
Près de 28 000 communes éligibles
Le gouvernement travaille activement à la réduction de la fracture numérique, dans le cadre duquel des conseillers numériques France Services ont progressivement commencé à être déployés dans le pays. À terme, l’État ambitionne de couvrir tout le pays d’une connectivité internet très haut débit d’ici la fin de l’année. À l’heure actuelle, l’UFC Que Choisir estime à 32% le nombre de foyers privés du bon débit internet dans les zones rurales. Les subventions étatiques sont allouées dans plus de 28 000 communes françaises éligibles afin de réduire cet écart.