La ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche affirme que le latin et le grec continueront d’être enseignés au collège. Il n’empêche : la crainte de voir ces deux matières disparaître dans le cadre de la réforme du collège persiste. Enseignants, anonymes et politiques tirent la sonnette d’alarme !
L’apprentissage du latin et du grec maintenu selon Najat Vallaud-Belkacem
La “réforme du collège” de Najat Vallaud-Belkacem est toujours sujette à polémique. Lancé jeudi dernier, l’appel à la grève initié par l’intersyndicale a fait réagir la ministre. Le lendemain, elle a adressé une lettre à l’ensemble des professeurs de collège afin de défendre les objectifs de cette réforme.
Concrètement, certaines mesures de celle-ci ne font pas consensus. Les textes prévoient entre autres l’abandon des classes bilingues ainsi que le classement du latin et du grec en “enseignement complémentaire”. Ces deux langues deviendraient de fait des matières facultatives que les chefs d’établissement pourraient choisir de ne pas enseigner dans leur collège. Le latin et le grec seraient alors remplacés par des cours consacrés aux cultures de l’Antiquité ou par d’autres langues.
La ministre soutient que de telles mesures n’auront aucun impact sur le nombre d’heures consacrées aux deux matières. Au contraire, il s’agirait même d’un renforcement de leur apprentissage. Reste toutefois à savoir si le rapport du projet de réforme gouvernementale du collège du Conseil supérieur de l’éducation prévoit ou non une suppression définitive du latin et du grec en 2016.
Une pétition pour sauver le latin et le grec
Une pétition rassemblant déjà plus de 37 000 signatures a été entamée pour sauver l’enseignement de ces deux langues. Cette requête consiste à maintenir les modalités d’enseignement actuelles du latin et du grec avec un vrai programme et des horaires non subordonnés à une quelconque autre matière.
Le fait d’avoir appris une langue étrangère telle que l’allemand, l’espagnol, le latin ou le grec constitue un élément de valorisation dans un dossier scolaire. Ce qui encourage la plupart des collèges privés et publics à maintenir ces deux dernières langues dans leur programme.
Les enseignants luttent également pour cette cause, mais les moyens de pression sont faibles. Cette pétition reste ainsi leur dernier espoir. À suivre !
Source : iTELE