Les nutritionnistes ne cessent de le répéter : les idées reçues et fausses informations abondent au sujet du régime. Des données erronées qui nous amènent bien souvent à commettre entre autres des erreurs de calcul, ce qui ne manque pas de remettre en question tous les efforts fournis pour perdre du poids. Pour vous aider à ne pas vous leurrer à votre tour, voici cinq mauvaises habitudes à oublier.
Erreur numéro 1 : consommer de l'huile d'olive en quantité
Bien souvent, on s'imagine que parce que l'huile d'olive est bonne pour la santé, on peut la consommer à volonté. Voilà pourtant une grossière erreur, selon les diététiciennes Tammy Lakatos Shames et Lyssie Lakatos, les célèbres "Nutrition Twins" ("jumelles de la nutrition"). À leur grande surprise, la plupart de leurs clients s'imaginaient que les bienfaits de l'huile méditerranéenne pour la santé (pour le cœur, les flavanoïdes ou encore la vitamine E) neutralisaient purement et simplement sa teneur en calories. C'est non : il s'agit tout de même d'une huile contenant 120 calories et 14 grammes de graisses par cuillère à soupe. Résultat : nombreuses sont les personnes à verser 300 calories dans leur poêle avant même d'avoir commencé à cuisiner.
Pour bien faire : vous devez doser l'huile que vous utilisez, aussi bien pour la cuisine, les assaisonnements et les sauces. À noter que les diététiciens conseillent également de placer l'huile d'olive dans un flacon pulvérisateur de façon à en limiter la consommation.
Erreur numéro 2 : fuir les fruits comme s'il s'agissait de sucreries
Qui a dit que le sucre des fruits faisait invariablement prendre du poids ? Vous ? Alors, c'est que vous êtes dans l'erreur, car même si ces friandises naturelles contiennent un pourcentage important de sucre naturel, et ce d'autant plus dans le cas de celles poussant dans les arbres, les fruits frais renferment néanmoins des vitamines essentielles, des minéraux et des fibres. Autant d'éléments qui nous permettent de garder la forme sur le long terme, comme l'explique la diététicienne spécialiste de la remise en forme Rebecca Scritchfield. En conséquence, nombreux sont les programmes de régime à encourager une consommation de fruits illimitée. Mais attention toutefois : cet état de fait n'est pas valable pour les jus en bouteille, auxquels il manque les fibres et dont la teneur en sucre est souvent plus importante.
Pour bien faire : l'experte Rebecca Scritchfield invite à consommer deux à trois morceaux de fruits entiers chaque jour. Il peut par exemple s'agir d'un bol de myrtilles, de framboises ou encore de fraises tranchées. À noter d'ailleurs que les anthocyanes contenus dans les myrtilles, très riches en fibres, permettraient de limiter les risques cardiovasculaires et même de fluidifier les connections nerveuses.
Erreur numéro 3 : éviter coûte que coûte le gluten
Si les personnes intolérantes au gluten, souvent atteintes d'une maladie cœliaque – l'intestin grêle est alors altéré au contact du blé –, peuvent souffrir d'un embonpoint relatif au blé, ces dernières ne seraient en réalité que moins d'1 % de la population. Tant et si bien que l'intolérance au gluten serait nettement moins répandue que ce que l'on croit. Or, seules les personnes touchées par ces troubles sont concernés par le régime sans gluten. Ce qui n'empêche pas, selon les "Nutrition Twins", de voir de nombreuses personnes l'appliquer au même titre qu'un régime banal. L'ennui, c'est que cette erreur les amène à éviter toute forme de gluten, et ce jusqu'à se priver notamment de céréales complètes, qui sont pourtant conseillées pour le cœur. Pire : certaines personnes substituent cette nourriture par du riz traité, du maïs ou encore par de la farine de soja. L'ennui, c'est que ces produits peuvent contenir une importante quantité de sucre et de sodium, éléments qui sont nettement plus dangereux pour l'organisme que ceux qu'ils remplacent.
Pour bien faire : comme le recommandait en 2010 le guide Dietary Guidelines for Americans ("Conseils culinaires pour les Américains"), l'idéal serait de se passer des grains raffinés pour privilégier les grains entiers. D'ailleurs, même ceux concernées par une intolérance au gluten peuvent consommer des grains comme l'amarante, le sarrasin, le lin, le millet, le quinoa ou encore le teff, naturellement sans gluten.
Erreur numéro 4 : ne presque rien manger tout faisant beaucoup de sport
Le raisonnement peut sembler évident : parce que vous allez seulement manger quelques yaourts 0 % en courant plusieurs kilomètres par jour, votre poids va décliner. Mais en supprimant les calories de façon draconienne, au-delà des carences alimentaires, l'appétit peut ne pas s'adapter aussi aisément qu'escompté au nouveau programme. Car, même en admettant que vous perdiez du poids sur le court terme, il y a de fortes chances pour que vous le repreniez aussitôt dès que vous vous nourrirez normalement.
Pour bien faire : bien que le nombre recommandé de calories absorbées par jour se situe en moyenne à 2 000, certains outils sur le web (ici ou là) peuvent se révéler d'une aide précieuse quant à la définition de la consommation optimale en fonction de votre âge, poids et activité physique.
Erreur numéro 5 : s'imaginer qu'il est préférable de ne pas consommer de noix
Non, les noix ne sont pas comme des portions de graisses en barre. Comme les clients de la nutritionniste Keri Glassman, vous êtes effrayé à l'idée de manger des noix. Mais n'avez-vous jamais entendu parler des "bonnes graisses" qu'elles renferment ? D'ailleurs, n'oublions pas que les nutritionnistes s'accordent à dire que le (bon) gras est d'une part un nutriment capital, mais également parfois un bon moyen pour se rassasier et ainsi satisfaire la faim. Pour preuve, une étude a récemment conclu que les personnes grignotant souvent des amandes mangeaient en moins grande quantité le reste du temps.
Pour bien faire : mangez plutôt des amandes que des gâteaux apéritifs comme les bretzels ou les chips, qui renferment nettement moins de nutriments et qui sont beaucoup trop gras. Méfiance néanmoins quant aux proportions : mieux vaut ne pas dépasser une poignée d'amande, de noix de cajou ou d'amandes, et deux cuillérées de leur équivalent en pâte à tartiner. Mais si vous pensez ne pas être en mesure de résister, préférez dans ce cas les pistaches à l'intérieur de leur coquille : cette dernière serait, un excellent indicateur pour nous faire stopper le grignotage.
Sources : nutritiontwins.com, rebeccascritchfield.com, passeportsante, aufeminin, HuffPost