Cette année, la rentrée aura un coût plus important pour les étudiants dans le supérieur. D'après une étude de l'association Fage (Fédération des associations générales étudiantes), une année universitaire coûterait en effet 2 % de plus que l'an dernier. Principale concernée par cette augmentation : la santé étudiante.
Le coût d'une année à l'université dépend en partie des frais universitaires, de la souscription à une assurance ainsi qu'à l'achat de livres et autres matériels indispensables. Chaque année depuis 11 ans, la Fage calcule le coût de la vie étudiante. Or, cette année, d'après son 11ème indicateur, un étudiant devra dépenser en moyenne 2 482 euros par an, soit 2 % de plus par rapport à la rentrée 2012.
Les différences sont visibles d'une ville à l'autre, car avec une augmentation de 1,1 % de l'inflation sur une année, le coût de la vie étudiante avoisinera les 2 787 euros annuel pour un étudiant parisien, et 2 370 pour un étudiant en Province.
Une hausse des frais de santé
La hausse la plus flagrante, qui concerne les dépenses en santé, est d'ores et déjà dans le viseur des deux associations étudiantes. En effet, en plus d'une hausse de 4 euros de souscription obligatoire à la Sécurité sociale étudiante, les complémentaires santé ont augmenté de 38 % en dix ans. Résultat : un étudiant devra dépendre 274 euros en moyenne pour souscrire à une complémentaire santé, soit 13 % de plus qu'en 2012, d'après la Fage.
Ce constat vient s'ajouter à celui de la Cour des comptes au sujet des mutuelles étudiantes. En effet, le mois dernier, la Cour déplorait une gestion des soins défaillante. À tel point que l'attente avant d'être remboursé de ses frais médicaux est de plusieurs mois alors qu'elle est de deux mois avant d'acquérir une Carte Vitale. En conséquence, de nombreux étudiants refusent de se soigner, faute de moyen. En réponse à une telle hausse pour un service aussi faible, la Fage demande au Gouvernement d'ouvrir un dossier sur la mutualité étudiante.
Une légère diminution du prix du loyer
Si le prix du loyer semble stagner, avec une diminution d'environ 2 %, il continue d'occuper la place la plus importante dans le budget d'un étudiant.
D'après une étude de l'Unef, les aides de l'État, qui ont augmenté de 2 %, permettent aux élèves boursiers aux échelons 5 et 6 de mieux s'en sortir. En effet, ils ne dépenseraient que 240 euros par mois en dépense de vie courante, alors que les non-boursiers, eux, doivent débourser en moyenne entre 1 000 et 1 500 euros.
Toujours selon la même étude, vivre en dehors du domicile parental revient à 10 500 voire à 15 500 euros par an pour un étudiant. Afin d'alléger les charges, ils sont donc bien souvent obligé d'être employé dans un emploi en parallèle à leurs études, ce qui a pour conséquence de renforcer les barrières des classes populaires à l'entrée de la fac.
Afin d'améliorer la vie étudiante et son coût, la Fage demande plus d'actions du Gouvernement concernant les loyers. Dans son communiqué, elle considère que la mesure concernant l'encadrement des loyers à la relocation n'est pas assez forte, et préconise ainsi la suppression de la taxe d'habitation pour les étudiants, un développement du parc de logement du Crous, ainsi qu'une meilleure règlementation concernant la colocation.
Sources : France Tv Info ; Le Parisien