Depuis quelques années, de plus en plus de Français optent pour la retraite spirituelle afin de se ressourcer. Foyers de charité, abbayes, couvents et monastères bouddhistes sont littéralement pris d’assaut par des célibataires, des couples ou des familles entières venus trouver le repos.
Chaque été, de nombreuses personnes, croyantes ou non, optent pour des vacances empreintes de spiritualité. Si certains font ce choix pour retrouver la paix, d’autres sont motivés par la curiosité.
Des centres complets
En été, de nombreuses personnes choisissent de se ressourcer dans des endroits où la spiritualité est le maître-mot. Le nombre des retraitants ne cesse d’augmenter comme en témoignent les chiffres publiés par l’Abbaye bénédictine de Ligué, dans le département de la Vienne. Le nombre serait passé de 1 500 retraitants par an en 1980 à près de 4 000 en 2016. Pour leur part, les Foyers de charité, qui comptent 78 centres dans le monde, accueillent jusqu’à 50 000 personnes par an.
Diverses motivations
D’après Honorine Grasset des Foyers de charité, la plupart des personnes qui viennent dans les centres de retraite cherchent surtout à rompre avec leur rythme de vie effréné. Certains traversent des périodes difficiles et souhaitent partager leur chagrin tandis que d’autres sont animés par la curiosité ou encore par l’éventualité d’une rencontre inédite. Cependant, les tarifs abordables pratiqués dans les centres constituent également des motivations particulières. D’après Sœur Marie-Thérèse Legallais, directrice de l’Abbaye Saint-Jacut-de-la-Mer, qui se transforme en pension de famille en été, les prix modiques pratiqués intéressent surtout les familles nombreuses.
Des règles strictes
Dans la plupart des centres, les retraitants doivent se plier à des règles strictes comme l’interdiction d’utiliser des téléphones portables, de parler pendant les repas ou encore le réveil matinal. La journée est également réglée comme du papier à musique. Cependant, les activités spirituelles ne sont pas obligatoires.