D’après une information d’Europe 1, les pensions de retraites n’atteignant pas 1 200 euros devraient également faire l’objet d’un gel jusqu’en octobre 2015.
Contre toute attente, les petites retraites ne seront en définitive pas concernées par un quelconque traitement de faveur, prochainement. Alors que Manuel Valls promettait fin avril un assouplissement du gel des pensions inférieures à 1 200 euros par mois à compter du 1er octobre, celui-ci a finalement renoncé à appliquer la mesure, d’après Europe 1. Une information que vient tout juste de confirmer le ministère ce vendredi en début d’après-midi.
Rappelons qu’en avril dernier, le Premier ministre avait évoqué ce geste à travers une lettre adressée aux députés PS, à deux jours du vote explosif de son plan d’économie de 50 milliards d’euros. Une lettre morte qui aura finalement surtout servi à calmer un temps la grogne des députés. À quelques jours du vote de confiance au gouvernement Valls II, qui s’annonce pour le moins hasardeux avec la pression des députés frondeurs, pas sûr que ce volte-face favorise Manuel Valls. Quoi qu’il en soit, cette décision suppose que tout le monde sera concerné par le gel des pensions, et ce jusqu’en octobre 2015.
8 millions de Français touchés par ce revirement
8 millions de Français devraient être concernés par ce gel des petites pensions. Ce qui va déboucher, en pratique, sur 11 euros de moins par mois, d’après Europe 1.
La raison d’un tel retournement de situation est à chercher du côté de l’inflation. Pourquoi ? Parce que le gouvernement a pour habitude de s’appuyer sur son niveau, pour prévoir et calculer ses revalorisations. Problème : l’augmentation des prix est nettement moins élevée qu’escomptée. Ainsi, la hausse n’atteint en 2014 que 0,5 %, alors que les spécialistes anticipaient +1,1 %. De même, celle-ci ne devrait pas dépasser 0,9 % en 2015, contre les +1,5 % des premières évaluations. Par conséquent, comme le souligne le ministère, le gouvernement est donc contraint de geler les petites pensions, puisque les règles de revalorisation, avec l’inflation dérisoire attendue pour 2014, induit leur stabilisation.
À noter qu’il y a quelques jours, Le Parisien évoquait des retards et difficultés juridiques dans le cadre de la revalorisation des petites retraites.